
La province de l’Ituri continue de sombrer dans une spirale de violences sans précédent. Dans un message rendu public, les prêtres de Bunia dressent un tableau glaçant de la situation sécuritaire, dénonçant les massacres de civils, les profanations de lieux de culte et l’incendie de villages entiers.
Selon les religieux, la population vit désormais dans la terreur permanente, exposée à des attaques répétées attribuées à des groupes armés qui sèment mort et désolation. Des familles entières ont été décimées, tandis que des centaines de personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons, rejoignant ainsi les milliers de déplacés déjà entassés dans des camps précaires.
Les prêtres affirment également que même les sanctuaires, traditionnellement considérés comme refuges inviolables, ne sont plus épargnés. Des églises ont été profanées et pillées, accentuant la douleur des communautés locales déjà meurtries.
Face à cette situation, les religieux interpellent les autorités Congolaises sur l’efficacité de l’état de siège en vigueur depuis plusieurs années, estimant que les mesures sécuritaires n’ont pas permis de mettre fin aux massacres. Ils appellent à une action urgente et concertée du gouvernement, mais aussi de la communauté internationale, afin de protéger les populations civiles et restaurer la paix.
« Ce que nous vivons en Ituri est une descente aux enfers », résument-ils, dénonçant le silence complice qui entoure ces atrocités.
Diddy MASTAKI