
Afin de rassurer les femmes quant à leur protection, et les emmener à vaincre la peur, la Section du Genre de la MONUSCO/Bunia a organisé à Bogoro, localité située à 25 km au Sud de Bunia, en Ituri, une rencontre tripartite entre la Police congolaise (PNC), les Forces armées de la RDC (FARDC) et des habitants composés essentiellement de femmes et de jeunes filles. L’occasion d’analyser justement les problèmes qui ne favorisent pas une bonne collaboration entre les services de sécurité et la population.
Alain Rubenga de la Section du Genre de la MONUSCO à Bunia, explique comment « la peur » empêche certaines femmes de faire remonter des alertes, et de collaborer avec les services de sécurité. Pourtant, ajoute-t-il, les femmes détiennent beaucoup d’informations à caractère sécuritaire qui intéressent les services de sécurité, dans le cadre de la protection des civils :
« Compte tenu de leurs mouvements, elles vont aux champs, aux marchés pour faire le commerce sur la … Elles ont des informations sécuritaires qui sont nécessaires et qui sont importantes pour le plan local de protection, qu’elles devraient échanger les services de sécurité », a-t-il déclaré.
Par contre, ce qui empêche les femmes de pouvoir participer au mécanisme des systèmes d’alertes précoces pour la communication des informations, c’est d’abord parce que les femmes craignent de venir vers les services de sécurité (PNC et FARDC) et qu’en livrant des informations, elle vont être tenues pour responsables.
Parfois, elles affirment qu’en venant donner une information, après investigation, c’est la personne qui a donné l’information qu’on arrête, en attendant de trouver d’autres informations complémentaires. Cela les empêche de collaborer avec les forces de sécurité, elles ont émis ces craintes, ont expliqué les participants.
Séance tenante, les participants ont déploré entre autres des arrestations arbitraires dont sont parfois victimes les personnes qui dénoncent des cas de violation des droits humains auprès des agents de l’ordre.
Si les responsables de l’armée et de la Police Congolaise ont promis d’améliorer cette relation pour la promotion de la paix. Signalons que, la MONUSCO a de son côté, encouragé les femmes à partager les informations sécuritaires avec ses services, notamment les casques bleus basés sur place à Bogoro, qui pourront à leur tour, les partager avec les services de sécurité Congolais.
Joël Heri Budjo