Les marchés de Gina et Nyampala rouvrent grâce aux efforts de médiation de la MONUSCO
| Société
Après plusieurs mois de fermeture en raison de tensions communautaires et de l’insécurité, les marchés des Gina et Nyampala, situés respectivement à 40 et 20 kilomètres de Bunia, dans la chefferie des Bahema-Baguru (territoire de Djugu), ont rouvert leurs portes ce lundi 12 mai 2025. Une avancée rendue possible grâce à l’intervention de la MONUSCO, qui a facilité un dialogue entre les communautés Hema et Lendu.
Le vendredi 09 mai, la Section des Affaires civiles de la MONUSCO, appuyée par les Casques bleus Népalais, a réuni à une même table les forces vives, les leaders communautaires et les autorités locales des deux entités.
L’objectif : restaurer le dialogue rompu entre les deux communautés, favoriser le vivre-ensemble et relancer les activités économiques.
« Nous apprécions la réouverture de ce marché, fermé à cause des atrocités. Cela montre que le dialogue peut nous ramener la paix. J’appelle les communautés Hema et Lendu à se fréquenter à nouveau et à éviter toute action qui pourrait compromettre la cohésion sociale », a déclaré Héritier Dhesa Dezunga, membre de la société civile de la chefferie des Bahema+Nord.
Afin de garantir la sécurité des usagers et prévenir tout regain de tension, des patrouilles conjointes sont menées par les Casques bleus, la Police Nationale Congolaise et les FARDC dans les zones concernées.
Présente sur place, Christine Gbosi, marchande ambulante, s’est dite soulagée : « Je suis très contente. Le marché est plein, toutes les communautés s’y retrouvent. Nous voulons la paix, pas la guerre ».
La réouverture des marchés des Gina et Nyampala intervient quelques jours après celle du marché de Dzudd’a, à 85 kilomètres au nord de Bunia. Lui aussi avait été fermé pendant deux mois en raison des violences intercommunautaires, avant de reprendre ses activités grâce à une médiation similaire menée par la MONUSCO, avec l’appui des casques bleus bangladais basés à Rhoo.
Ces avancées sont saluées par les autorités locales, qui y voient un pas important vers la restauration de la cohabitation pacifique et la relance économique dans la région.
Joël Heri Budjo
