
Des signes d’espoir refont surface dans le sud du territoire d’Irumu, en Ituri. Plusieurs villages situés le long de l’axe Luna-Komanda, dans la chefferie des Walese-Vonkutu, enregistrent depuis quelques semaines un retour significatif des populations précédemment déplacées. Cette dynamique s’explique en grande partie par la réhabilitation de la Route Nationale numéro 4 (RN4) par les unités du génie militaire ougandais de l’UPDF, engagées dans le cadre des opérations conjointes SUJA avec les FARDC.
Selon les témoignages recueillis sur place, la circulation des personnes et des biens s’améliore progressivement, favorisant un regain d’activités économiques et agricoles.
« Grâce à ces travaux, les conditions de vie dans les villages commencent à s’améliorer. Les familles reviennent peu à peu », témoigne un habitant de Makayanga, un des villages concernés.
Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH/Irumu), confirme cette tendance : « Le retour massif des déplacés est observé dans plusieurs localités de la chefferie des Walese-Vonkutu. Cela est directement lié à la réhabilitation de la RN4, qui renforce la mobilité et rassure les populations quant à la sécurité ».
Sur ce tronçon jadis impraticable et régulièrement contrôlé par des groupes armés, le retour progressif de l’autorité de l’État semble s’accompagner d’un début de stabilisation. Les forces engagées dans les opérations SUJA poursuivent leur double mission : traquer les groupes rebelles tout en restaurant les infrastructures essentielles.
Toutefois, certains défis restent à relever. Malgré cette embellie, des poches d’insécurité persistent dans les forêts environnantes, et les humanitaires appellent à une assistance d’urgence pour accompagner les retournés dans leur processus de réinstallation.
Avec cette avancée symbolique sur la RN4, les habitants de l’Irumu espèrent que cette fois, la paix s’installera durablement.
Joël Heri Budjo