Ituri : 14 personnes, en majorité des déplacés, tuées par des miliciens de la Codeco sur le site de Loda (Bilan provisoire)
L’insécurité s’intensifie dans le Nord-Est de la République Démocratique du Congo, dans le territoire de Djugu. La liste des victimes des miliciens de la CODECO ne cesse de s’allonger, malgré l’état de siège en vigueur.
Image d’illustration. Le 1er février dernier une soixantaine de personnes ont été massacrées sur un site de déplacés en Ituri, dans le nord-est de la RDC. Ce carnage était attribué aux Codeco.Moins de 48 heures après une attaque particulièrement meurtrière de la Codeco qui a coûté la vie à au moins 55 personnes dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, une nouvelle incursion de ces miliciens a été signalée dans la nuit du lundi 10 mai sur le site des déplacés de Loda, situé à 7 km de Fataki dans le même territoire.
Le coordonnateur de la société civile de Djugu, Jules Tchuba, a déclaré à CONGORASSURE.CD que ces miliciens ont fait irruption sur ce site avec des armes blanches et à feu. Cependant, leur attaque a été rapidement stoppée grâce à une intervention rapide des Forces armées congolaises, appuyées par les forces de la mission de l’ONU en RDC.
Malheureusement, les rebelles avaient déjà fait un carnage, bien que les dégâts ont été limités. En effet, ce matin, 14 corps sans vie de personnes déplacées ont été découverts. « La majorité des victimes sont des enfants », précise la personne ressource.
Par ailleurs, un soldat des forces armées congolaises a été tué au combat et son corps a également été retrouvé dans les environs du site, indiquent des sources locales.
Par ailleurs, plusieurs autres blessés par machettes et armes à feu ont été enregistrées au cours de l’incursion. Des sources concordantes parlent d’au moins 10 personnes blessées, dont certaines gravement.
Cette situation a créé la panique jusqu’à Fataki, une psychose règne depuis la nuit suite aux détonations des armes. Cette attaque intervient moins de 48 heures après l’attaque du site minier de Blanquette, qui a fait plus de 55 morts parmi les civils.