
Ituri : Ensemble pour la République estime que la loi sur la « congolité » contribue à la destruction de la cohésion et de l’unité sociales
Ensemble pour la République de Moise Katumbi, représentation de l’Ituri, vient de réagir à la loi initiée par Noël Tshiani qui verrouille l’accès à la présidence de la République et autres postes clés aux seuls citoyens des pères et des mères congolais.
Dans une déclaration faite à la presse ce samedi 10 juillet, la famille politique de Moise Katumbi en Ituri, estime que cette loi est implicitement remise en cause par la loi sur le code de la famille et exclut une catégorie de Congolais protégés par cette loi.
Selon la représentation provinciale du parti de Katumbi, cette proposition de loi déposée par le député Nsingi Pululu restreint figurativement le droit au libre choix du conjoint afin de sécuriser sa progéniture, ce qui laisse ipso facto la porte ouverte à une ségrégation raciale sans précédent.
En outre,sur le plan socioculturel, Ensemble pour la République considère dans sa déclaration que cette loi viole à elle seule plusieurs textes juridiques, y compris des textes de portée internationale.
Par conséquent, la coordination provinciale de l’Ituri de ce parti, qui demeure membre de l’Union Sacrée, se dit surpris « du déploiement d’énergie du Dr Noël Tshiani, dont les connaissances scientifiques contribuent à la destruction de la cohésion et de l’unité nationale, au moment où l’Est de notre pays en général et les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en particulier ont besoin de la solidarité nationale pour que l’état de siège porte ses fruits. »
Et pour sa part, la coordinatrice d’Ensemble pour la République en Ituri, Julie Adabay Matsosi, dénonce la proposition de loi » Tshiani » qui, selon elle, ne vise que des intérêts égoïstes. « Tout débat au parlement sur des questions visant des intérêts égoïstes et discriminatoires est une manière criminelle de piétiner le sang des civils et des militaires en Ituri et au Nord-Kivu« , ajoute Julie Adabay Matsosi.
Elle recommande l’implication active de la communauté internationale dans le rejet de ce projet de loi qui violerait les droits fondamentaux de l’homme. Julie Adabay appelle le Président de la République de prévenir tout recours à la révolte et à la tyrannie, en protégeant les droits de l’homme et en privilégiant l’intérêt supérieur du peuple, l’unité et la paix dans le pays. Et au Parlement de miser sur la cohésion nationale en rejetant purement et simplement ladite loi.
–Marcus Jean Loika, CongoRassure/Ituri