
Les travaux amorcés à la place TZF au quartier Mapendo, en ville de Goma sont déjà suspendus après la démolition de plus d’une centaine de maisons des victimes du récent déguerpissement de la population sur cette concession d’environ un hectare qui appartiendrait à un particulier en provenance de Uvira, au Sud Kivu.
Selon des témoignages des cadres de base de ce quartier, cette affaire est revenue devant la justice avec trois parties au procès. D’un côté, l’auteur de la dernière démolition qui réclame la propriété d’un hectare, de l’autre la poste de la ville Goma reconnu par l’opinion comme vraie propriétaire de ladite concession et qui réclamerait près de quatre hectares et de l’autre encore les victimes déguerpies. Toutes les parties attendent une date butoire fixée au 13 juin 2023.
« Nous ne savons pas parler de cette affaire. Nous sommes de cadres de base de cette entité bien sûr et avons aussi grandi à TZF, mais nous nous réservons parce que la question est déjà entre les mains de la justice. La population se fait déjà représenter et nous attendons ce qui ressortira de l’audience prévue le 13 juin », expliquent-t-ils.
Par ailleurs, pour une petite histoire, le particulier réclamant la propriété de cet espace serait issu d’une famille ayant hérité depuis 1956 de la concession de mains de colons Belges de la société TZF, une société de télécommunications de l’époque coloniale basée en ville de Goma, alors sous district de la province du Kivu.
Par ailleurs, « la présence de la poste dans cette affaire remonterait de son partenariat avec TZF, car la poste gérait depuis longtemps les questions de la télécommunication depuis sa création. Elle réclame quatre (04) hectares, mais on a jamais vu un quelconque titre qui le prouve », affirme un notable du quartier.
Pour l’instant, quelques familles ayant été épargnées de cette démolition vivent dans une très grande incertitude et disent s’attendre à toute éventualité si jamais la justice Congolaise tranchait cette affaire à leur défaveur. Toutefois, les jeunes de cette partie qui a vu le quartier Mapendo naître et presque tout Birere, ont placardé presque partout des affiches mettant en garde toute personne qui, par un motif que ce soit tentera d’aller poursuivre la démolition ou commencer des travaux à ce lieu.
Diddy MASTAKI, Goma