Le mercredi 27 octobre, le tribunal de paix de Kinshasa-Gombe a prononcé une peine d’un an de prison ferme contre l’opposant Seth Kikuni, accusé d’“incitation à la désobéissance civile” et de “propagation de faux bruits”.
Seth Kikuni, figure montante de l’opposition et leader du parti Piste pour l’Émergence, a été jugé pour des déclarations faites à Lubumbashi à la fin du mois d’août. Ces propos, considérés comme provocateurs par les autorités, ont abouti à une procédure judiciaire dénoncée par ses partisans comme étant politiquement motivée.
L'arrêt de la cour a suscité des réactions vives, tant au sein de son entourage que dans l'opinion publique. C’est notamment le cas de son avocat Laurent Onyemba, qui a immédiatement annoncé son intention d’interjeter appel.
“Je viens d’apprendre la condamnation à une année de prison de mon client Seth Kikuni. Sous réserve de sa diligence, je me réserve le droit d’interjeter appel”, a-t-il réagi sur la plateforme X.
Avec cette annonce de l’avocat de Seth Kikuni , il est évident que la saga judiciaire de cet opposant au régime de Tshisekedi est loin d'être close. Par ailleurs, pour certains analystes, le contexte de cette condamnation pourrait remettre sur la table la question du traitement réservé aux opposants. En attendant, le parti politique de Kikuni continue de dénoncer vigoureusement cette situation, affirmant que les accusations portées contre lui sont dénuées de fondement et relèvent d’une volonté manifeste d’étouffer la dissidence.
Il sied de noter que ce verdict fait suite à son arrestation, intervenue le 2 septembre, et à sa détention au cachot de l’Agence nationale des renseignements (ANR). Son audition avait eu lieu une douzaine de jours plus tard, au parquet général de Kinshasa-Gombe.