Le FCC perd le Tanganyika, le gouverneur Zoé Kabila ne reviendra pas !
Par Lwanzo K. –CongoRassure
Dans une audience tenue ce vendredi 18 juin 2021, la cour constitutionnelle vient de s’exprimer sur la destitution du gouverneur du Tanganyika par les députés provinciaux. Tout en avançant les raisons de sa décision, la cour confirme la déchéance de Zoé Kabila.
Le vote de la déchéance de Zoé Kabila s’était fait à l’absence de l’incriminé, qui, selon ses proches, était retenu à Kinshasa par le Vice-premier ministre Gilbert Kankonde qui avait en charge l’intérieur à l’époque et qui est un membre du parti présidentiel. Ce dernier lui aurait demandé de ne pas bouger de la capitale en prélude à une rencontre avec le Président de la République.
Dans sa requête de réhabilitation, Zoé Kabila avait indiqué que son séjour dans la capitale ne lui avait pas permis de présenter ses moyens de défense à la plénière organisée pour analyser la motion contre sa personne.
En réaction à cela, la cour constitutionnelle a souligné ce vendredi que cette raison avancée par la partie « Zoé Kabila » n’a pas convaincu la cour faute de preuves certifiant que le gouverneur Zoé était resté à Kinshasa en attente d’être reçu par le Chef de l’Etat. Le Procureur a de ce fait, demandé à la Cour de déclarer la requête non fondée, expliquant que la motion concernait le gouvernorat et non la personne de Zoé Kabila. Selon lui, à l’absence du gouverneur, celui qui faisait l’intérim pouvait présenter les moyens de défense du gouvernorat à l’Assemblée provinciale.
La cour constitutionnelle a finalement donné raison au procureur et à l’assemblée provinciale du Tanganyika en confirmant la destitution définitive de Zoé Kabila.
Pour rappel, le frère cadet de l’ancien Président Joseph Kabila qui était le gouverneur de la province du Tanganyika, a été destitué par une motion de censure le 7 mai 2021.
Les élus provinciaux avaient reproché à Zoé Kabila la mauvaise gestion de la province du Tanganyika ainsi que des possibles détournements de fonds publics.
Les proches du gouverneur resté fidèle à la plate-forme du Front Commun pour le Congo (FCC) s’étaient opposés à cette destitution, clamant que M. Kabila payait pour son refus d’adhésion à l’Union Sacrée de la Nation. Certains étaient allés jusqu’à dire que tout avait été orchestré depuis Kinshasa, où les autorités nationales avaient déboursé des sommes colossales afin de convaincre les députés à voter pour le départ du gouverneur.
Comme on pouvait s’y attendre, les proches du pouvoir en place avaient rejeté toutes les accusations du camp Kabila d’un revers de la main. Accusations également rejetées par les députés provinciaux qui avaient été prétendument corrompus.