Lubumbashi : Justicia Asbl note le retard dans l’application des mesures interdisant la présence des militaires et policiers non éligibles sur les sites des sociétés minières
La mesure prise par le Conseil national de sécurité, en date du 13 avril 2019, visant à supprimer le détachement des policiers, des militaires et des éléments de la Garde républicaine dans les gardiennages et dans les sociétés minières, « souffre de sa mise en œuvre », estime Me Timothée Mbuya.
Justicia Asbl note le retard dans l’application des mesures interdisant la présence des militaires et policiers non éligibles sur les sites des sociétés minièresDans une lettre ouverte datée du 28 octobre 2022, consultée par Congorassure.cd, adressée au chef d’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le président de Justicia Asbl, une organisation de défense des droits de l’homme basée à Lubumbashi, constate le retard dans la mise en œuvre de l’interdiction de la présence des militaires et policiers dans les sites miniers.
Or, depuis la lettre de l’Auditeur Militaire Supérieur près la Cour Militaire de l’Ex-Katanga, datée du 13 septembre, adressée aux chefs de la zone de défense, de la région militaire et des commissariats provinciaux des quatre provinces de l’ancienne province du Katanga, leur demandant de retirer systématiquement leurs hommes des sites miniers, dépôts et autres jusqu’au 17 septembre 2022, personne n’a changé, explique Justicia Asbl.
Par la même occasion, elle souligne que la même lettre de l’auditeur militaire avait été soutenue par le gouvernement provincial du Haut-Katanga lors de son conseil de sécurité tenu le 20 septembre 2022 dans la ville de Likasi, indique la lettre, interdisant la présence des militaires et policiers non éligibles sur les sites des sociétés minières. L’organisation, dont le président anime les groupes de travail sur les Principes Volontaires sur la Sécurité et les Droits de l’Homme dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba, se dit prête à aider à la mise en œuvre de cette décision.
Par ailleurs, la structure invite, par la même occasion, toutes les organisations membres de la société civile de la République démocratique du Congo, à s’impliquer pour la réussite de cette opération qu’il appelle « Zéro militaire et policier non éligible sur les sites miniers ».