
Nord-Kivu / Lac Édouard : 9 moteurs hors-bord relâchés par les miliciens après payement de plus de deux millions de FC
Par la Rédaction -Congorassure
Au Nord-Kivu, les pêcheurs oeuvrant sur le lac Édouard font face, depuis plusieurs années à une insécurité sans nom. Entre les différents groupes armés qui vivent en roitelets et dictent la loi dans les villages environnant le lac et la marine ougandaise, il ne savent plus où donner la tête. Les miliciens Mai-Mai se sont particulièrement illustrés par plusieurs actes d’intimidation et vandalisme dans les environs de Kyanika. Ils ont trouver un autre moyen facile de gagner leurs vie : la confiscation des matériels de pêche qu’ils rendent en contre partie d’un payement de rançon.
Ce Samedi 29 mai 2021, ces hors-la-loi ont libéré neufs moteurs hors-bord des pêcheurs congolais. Le représentant des pêcheurs de la pêcherie de Kyavinyonge qui s’est livré à la rtr-Beni, a indiqué que les pêcheurs ont finalement pu reprendre leurs outils de travail. « Ces moteurs ont été libérés après payement d’une amende de trois cents (300) milles francs congolais par moteur hors-bord » a fait savoir Mbusa Kavasya Noé. Ce qui fait un total de deux millions sept cent mille franc congolais.
À cette occasion, Mbusa Kavasya Noé, a plaidé pour que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo prennent en compte, dans leurs différents plan d’éradication des groupes armés, des assaillants qui insecurisent les pêcheurs en rendant leur travail sur le lac Édouard très pénible.
Il plaide également pour un dialogue entre les autorités congolaises et ougandaises autour de l’arrestation et l’emprisonnement des pêcheurs congolais par la marine ougandaise. « Le 27 mai courant, quinze pêcheurs congolais ont été arrêtés par la marine ougandaise avec cinq pirogues dont quatre de Nyakakoma et une de Kyavinyonge » a-t-il révélé.
Déjà, vers fin 2020, l’ONG de l’Appui aux initiatives communautaires de conservation de l’environnement et de développement durable avait appelé les gouvernements de deux pays à une gestion rationnelle et équitable du Lac Édouard afin d’éviter tout genre de mésentente.