
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 03 mai, la situation des professionnels des médias en République Démocratique du Congo, particulièrement à Goma, a été vivement dénoncée par l’un des doyens de la presse locale.
« Les journalistes sont les derniers soldats abandonnés au front à Goma », a déclaré Nicaisse Kibel Bel, journaliste d’investigation et figure respectée de la presse Congolaise.
Dans une région en proie à l’insécurité chronique et aux tensions géopolitiques, les conditions de travail des journalistes restent extrêmement précaires.
« Ils vivent la précarité mais doivent avoir le moral haut comme le moral de Nelson Mandela, c’est-à-dire résister et surtout méditer sur le rôle du journaliste dans un pays agressé », a-t-il ajouté, appelant ses confrères à garder espoir malgré les multiples défis auxquels ils font face.
Cette sortie intervient dans un contexte où de nombreux journalistes congolais, notamment dans l’Est du pays, exercent leur métier au péril de leur vie. Menaces, arrestations arbitraires, intimidations ou encore faible rémunération sont monnaie courante pour ceux qui osent informer en toute indépendance.
Alors que le monde célèbre la liberté de la presse, les propos de Nicaisse Kibel Bel résonnent comme un appel à la solidarité, à la résilience et à la reconnaissance du rôle essentiel des journalistes dans la construction d’une paix durable et d’un État de droit en RDC.
Diddy MASTAKI