
Dans un communiqué publié le mercredi 22 mars 2022, l'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) est revenue sur les dépenses liées aux prochaines élections en République Démocratique du Congo.
L'Observatoire de la Dépense Publique a déclaré que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) avait déjà encaissé 480 millions USD sur les 642 millions sollicités auprès du gouvernement pour le processus électoral en cours, et qu'un reliquat de 142 millions de dollars restait à décaisser en plus d’environ 400 millions sollicités en 2023.
L'ODEP a affirmé que les coûts exorbitants liés aux élections ne servent pas à la mise en place d'un processus électoral transparent et crédible, mais plutôt à “des activités de détournement de fonds, de rétrocommissions et d'enrichissement illicite”. Si l’on en croit la structure qui dénonce les mauvaises pratiques du passé, le total des dépenses dépasserait un milliard de dollars, une somme considérable compte tenu de la situation économique et sécuritaire difficiles du pays.
Pour remédier à cette situation, l'ODEP recommande au gouvernement de garantir à la centrale électorale une autonomie financière effective, ainsi que de présenter un collectif budgétaire au Parlement chaque fois que des besoins non évalués de la Commission Électorale Nationale Indépendante apparaissent.
L'organisation appelle également à la mise en place de brigades financières de l'Inspection Générale des Finances (IGF) à la CENI, ainsi qu'à un audit complet de la CENI depuis les premiers décaissements jusqu'à fin octobre 2022. Au même moment, l'Observatoire de la Dépense Publique demande à la société civile de continuer à sensibiliser la population et à la vigilance pour éviter un nouvel hold-up électoral.
CongoRassure