
Dans un message empreint de gravité et de patriotisme, un appel solennel à la responsabilité a été lancé lundi 02 juin depuis la capitale Congolaise. Alors que la République Démocratique du Congo traverse une nouvelle phase critique marquée par l’intensification des conflits dans l’Est, le spectre de la balkanisation semble plus menaçant que jamais. L’alerte est claire : « L’heure est grave. Elle est très grave. »
Ce cri du cœur s’adresse à la conscience nationale, et plus particulièrement à trois (03) figures majeures de la vie politique congolaise : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi. Dans un contexte d’alliances troubles, de tensions géopolitiques régionales et de souffrances accrues pour les populations civiles, le message exhorte à un sursaut d’honneur et de patriotisme.
Des accusations directes et un appel à la rupture
L’ancien Président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, est interpellé pour sa « complicité » présumée avec des forces étrangères accusées de participer à la déstabilisation de l’Est de la RDC. « Le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité », martèle le message.
Quant à l’ancien président Joseph Kabila, l’appel lui demande expressément de quitter la ville de Goma, décrite comme « occupée avec la complicité de forces ennemies », tout en dénonçant les compromis politiques qui, selon les termes de l’auteur, relèvent d’une trahison envers la patrie.
Enfin, le chef de l’État en fonction, Félix Tshisekedi, est appelé à faire preuve de leadership, à engager une « discussion directe » au nom de l’unité nationale. L’auteur insiste sur le fait que le pays est à la croisée des chemins, et qu’il est encore temps d’agir pour éviter l’implosion.
Un appel au peuple congolais : refuser la fatalité
L’appel ne s’arrête pas aux élites politiques. Il mobilise l’ensemble du peuple Congolais à se lever « unis, tous ensemble » pour faire échec à ce qu’il qualifie de désintégration programmée du pays. Reprenant les paroles de l’hymne national « Dressons nos fronts longtemps courbés », l’auteur exhorte à la construction d’une véritable cohésion nationale, fruit des sacrifices consentis depuis des décennies.
Un message patriotique aux accents de testament politique
Clôturé par une formule solennelle « Que Dieu bénisse le Congo et son vaillant peuple », cet appel prend des allures de manifeste pour la sauvegarde de l’unité territoriale. Il intervient dans un contexte où la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, l’Ituri et le Sud-Kivu reste extrêmement préoccupante, sur fond d'avancées rebelles et de contestation populaire.
Le message lancé depuis Kinshasa est désormais entre les mains de ceux à qui il s’adresse. Le reste dépendra de leur capacité à entendre la voix de la patrie, et de la mobilisation du peuple Congolais.
Diddy MASTAKI