
La décision controversée du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) d’interdire aux médias de diffuser les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et de mentionner l’ancien Président Joseph Kabila continue de susciter des réactions au sein de la sphère politique et médiatique congolaise.
Réagissant mercredi 04 juin à cette mesure jugée liberticide par plusieurs professionnels de la presse, le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a appelé à des discussions ouvertes entre Christian Bosembe, Président du CSAC, et les journalistes Congolais.
Cité par Top Congo FM, le porte-parole du gouvernement a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour préserver la liberté d’expression tout en garantissant un usage responsable des médias dans un contexte politique tendu à l’approche des échéances électorales locales.
« Le moment est venu pour les institutions de régulation et les professionnels des médias de dialoguer sur les principes de responsabilité et de pluralisme », a-t-il déclaré, en appelant à éviter toute polarisation médiatique.
La mesure du CSAC, qui n’a pas encore été justifiée publiquement dans le détail, est perçue par certains analystes comme une atteinte directe à la liberté de la presse et au droit du public à une information plurielle, surtout lorsqu’il s’agit d’un ancien chef de l’État et d’un parti ayant marqué la scène politique congolaise pendant près de deux décennies.
Dans ce climat, le rôle de médiateur que semble vouloir jouer le ministre Muyaya pourrait apaiser les tensions et éviter une escalade entre l’organe de régulation et les médias.
La communauté journalistique, quant à elle, attend un geste fort de la part du CSAC pour clarifier les motivations de cette décision et restaurer la confiance dans le processus de régulation médiatique.
Diddy MASTAKI