
RDC – Beni : Etat de siège, oui, mais réunir quelques conditions d’abord ( Véranda Mutsanga Beni)
Par Lwanzo K. –CongoRassure
Après la demande du mouvement citoyen de la Lutte pour le changement, Lucha, au Président de la République de sursoir la décision d’instaurer l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, un groupe de pression des jeunes évoluant dans le Beni-Lubero monte au créneau pour partager sa propre lecture de la même décision.
La véranda Mutsanga dit soutenir toute décision qui aura pour finalité le retour de la paix dans la province du Nord-Kivu et celle de l’Ituri. Néanmoins elle fixe certaines conditions : « Que cette décision respecte l’unité nationale et les lois de la République » . En d’autre mots elle explique : « Une décision qui ne favorisera pas la torture, le traitement cruel, inhumain et dégradant. »
Le groupe des jeunes souligne que plusieurs pistes des solutions qu’il avait proposées dans le temps, dont le remplacement des officiers de l’armée et certaines autorités politico-administratives issus des groupes rebelles du RCD/GOMA, du CNDP, du M23, doivent également être pris en compte.
La véranda Mutsanga revient aussi sur le dossier qui a été à la base de plusieurs manifestations les semaines passées dans la région et réitère sa décision du départ. « Nous continuons d’exiger le départ de la Monusco » déclare-t-elle.
“ Comme réponse à nos demandes, le Président de la République, Chef de l’État, décrète un état de siège. Nous pensons que ce n’est pas parce que la situation sur terrain est mal comprise ou parce que les causes de l’insécurité ne sont pas connues” explique le groupe de pression. Avant de poursuivre : “ Pour nous, ce qui est important, c’est de pouvoir nous rendre à nos villages et nos champs.”
La véranda Mutsanga dit mettre en garde quiconque qui croit trouver, grâce à l’instauration de l’Etat de siège, une occasion de balkaniser le pays ou de piller le peu qui reste à la population.
Elle promet être sur le chemin de tout celui qui voudra profiter de cette décision pour torturer ou traiter la population locale d’une manière cruelle, inhumaine et dégradante. « Si ces actes surviennent, nous nous y opposerons par des actions pacifiques » prévient-elle.