RDC : L’ACAJ demande la dépénalisation des délits de presse, et l’égalité d’accès aux médias publics pour tous les courants politiques et sociaux
Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), M. Georges Kapiamba, reçu ce lundi 2 août par le ministre de la Communication et des Médias, lui a remis un cahier des charges pour dépénaliser les délits de presse et plaider pour un accès égal aux médias publics à tous les courants politiques et sociaux.
Dans le cahier des charges remis au nouveau patron de la Communication et des Médias, Georges Kapiamba souligne que, s’il est vrai que le Gouvernement fournit des efforts pour assurer l’ouverture de l’espace d’exercice des libertés publiques, dont la liberté de la presse, il est constaté que le temps d’antenne dans les médias publics, qui devrait permettre à l’opposition de répondre aux discours ou déclarations des membres du pouvoir exécutif, n’est ni organisé ni respecté.
Toutefois, afin de contribuer à la mise en œuvre de cette disposition constitutionnelle, l’ACAJ recommande au Ministre de la Communication, des Médias et Porte-parole du Gouvernement congolais, d’assurer, en collaboration avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais (CSAC), un accès égal aux médias à tous les courants politiques et sociaux, notamment par la fixation d’un temps d’antenne réglementaire.
Par ailleurs, l’ACAJ demande d’instaurer, en collaboration avec le CSAC, un droit de réponse de l’opposition au Gouvernement, dans la grille des programmes conformément à l’article 14 de la loi portant statut de l’opposition en RDC.
En outre, initier un projet de loi modifiant la loi n° 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse, dans le but de dépénaliser les délits de presse et d’insérer des dispositions fixant les modalités de fonctionnement des médias en ligne.
Dans le même temps, il a informé le Ministre de la Communication et des Médias de rendre régulier le passage des membres du Gouvernement dans le programme du Briefing du Gouvernement, en privilégiant les questions relatives aux conditions sociales de la population, à la circulation des personnes et des biens, à la lutte contre la corruption, à la santé publique,
ACAJ plaide aussi pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des agents et cadres des médias publics et la modernisation de leurs outils de travail en les adaptant aux nouvelles technologies de la communication.
Par la Rédaction