
Par la Rédaction
Les sénateurs du Front Commun pour le Congo, plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila, se disent indignés par le recul des pratiques démocratiques et révoltés par les coups de force systématiques contre les institutions de la République. Ils dénoncent également la convocation illégale d’une plénière par le Secretaire Général du Sénat.
Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration ce jeudi 4 février 2021. Pour ces sénateurs fidèles au camps Kabila et qui font bloc derrière le numéro un du Sénat Ntambwe Mwamba, c’est depuis la veille des élections à la chambre haute en Mars 2019 qu’il y a eu moult tentatives de déstabilisation de cette institution. “ Déjà à la veille de l’élection des sénateurs en mars 2019, il y a eu des tentatives d’abord pour empêcher la tenue des scrutins et puis pour bloquer l’installation du bureau de la chambre haute” rappellent t-ils.
Pour ces élus, la nomination des juges à la cour constitutionnelle constitue l’une des violations flagrantes de la loi. Ceux-ci expliquent l’absence des représentants des Bureaux des chambres à la cérémonie de prestation de serment de ces juges par l’abstinence de cautionner l’illégalité.
Dans leur déclaration, les sénateurs énumèrent également ce qu’ils qualifient d’autres violations de la constitution. Notamment la requisition des forces de l’ordre l’ordre pour interdir aux parlementaires l’accès au siège du parlement, la destitution du bureau de l’Assemblée Nationale , la modification arbitraire de la majorité, la déchéance du gouvernement Ilunkamba ainsi que la tentative de la déstabilisation du Sénat.
Pour ces sénateurs, alors que la session extraordinaire, convoquée sur demande du Président de la République, pour examiner le projet de loi de ratification du traité portant création de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), venait d’être clôturée et que les Sénateurs étaient censés reprendre leurs vacances, ceux-ci ont été invités à une plénière par le Secrétaire général. “ Le Secrétaire Général a été enlevé et contraint de convoquer une plénière. Les commanditaires de cette convocation irrégulière et illégale ont pris le prétexte de l’examen de pétitions initiées contre six membres du Bureau, lesquelles ne pouvaient être examinées au cours d’une session extraordinaire”. Ils accusent les pétitionnaires de ne pas inquiéter le septième membre du Bureau, qui fait aussi l’objet d’une pétition.
Tout en prenant en témoin l’opinion tant nationale qu’internationale, les sénateurs membres du FCC, demandent au Président Tshisekedi d’arrêter ce qu’ils qualifient de dérive dictatoriale, susceptible de plonger le pays dans l’instabilité institutionnelle et sociale.
Rappelons que cette déclaration est consécutive à une pétition et une action judiciaire qui visent le Président du Sénat Alexis Tambwe Mwamba au même moment.