
La ville de Goma, située dans l'est de la République démocratique du Congo, est en plein essor économique avec de nombreuses opportunités commerciales. Cependant, cette prospérité a également favorisé l'émergence d'une activité préoccupante : la vente d'aliments cuits à ciel ouvert.
Des dizaines de gargotes et vendeurs ambulants se sont multipliés dans tous les coins de la ville, et les aliments sont vendus le long des routes et même en plein centre-ville. Ces vendeurs prétendent aider les habitants de Goma qui n'ont pas les moyens de se payer un repas complet chaque jour.
Malheureusement, la qualité hygiénique des aliments reste douteuse. Les conditions de préparation et de stockage laissent à désirer, et les assiettes et ustensiles utilisés ne semblent pas être conformes aux normes d'un restaurant digne de ce nom.
La nourriture est souvent stockée dans des seaux mal fermés, avec une eau mal conditionnée. Les spécialistes de la santé publique s'inquiètent des risques que cela présente, surtout en cette période de sécheresse. En effet, des bactéries et des microbes invisibles à l'œil nu se propagent dans l'air, attirant les mouches et autres insectes, ce qui peut entraîner de multiples maladies pour les consommateurs.
Le Dr Salomon Kamango tire la sonnette d'alarme et demande aux autorités urbaines de Goma ainsi qu'aux services spécialisés de prendre des mesures pour décourager cette pratique. Il met en garde contre les risques de maladies diarrhéiques qui peuvent se propager en raison de l'insalubrité de ces aliments vendus à ciel ouvert.
Il est à noter qu'un communiqué de la mairie de Goma visant à réguler les activités des gargotes avait été publié précédemment, mais il semble être resté sans effet. On ignore les raisons de ce silence soudain et de l'inaction qui a suivi.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour garantir la sécurité alimentaire des habitants de Goma. Des inspections régulières des vendeurs ambulants et des gargotes, ainsi qu'une sensibilisation sur les bonnes pratiques d'hygiène alimentaire, doivent être mises en place pour éviter les risques sanitaires liés à la consommation de ces aliments cuits vendus à ciel ouvert.
Diddy MASTAKI