La situation épidémiologique de la lèpre demeure instable en province du Nord-Kivu, en l’Est de la République Démocratique du Congo depuis 2019. Des nouveaux cas continuent à être enregistrés. Pour l’élimination totale de cette endémie, la population doit s’impliquer davantage dans la lutte.
Le superviseur provincial du programme de lutte contre la lèpre et la tuberculose au Nord-Kivu a fait l’état de lieu de lutte contre la lèpre à la presse de Goma, mardi 30 janvier 2024. Fidèle Mutaka déclare que le nombre de cas dépistés ne cesse de s’accroître depuis 2019.
« En 2019, on avait dépisté 94 cas ; en 2020, on a soigné 88 cas ; en 2021, on a soigné 95 cas ; en 2022, on a soigné 118 cas ; et jusqu’au troisième trimestre de 2023, on était à 83 cas. Les zones de santé jugées plus endémiques sont Rutshuru, Rwanguba, Mweso, Pinga, Mangurejipa, Mabalalo, Mutwanga et Goma », évoque-t-il.
Fidèle Mutaka regrette le retard avec lequel se fait le dépistage des cas qui présentent déjà des infirmités avancées. Ce qui, d’après lui, complique le traitement des patients.
« Malheureusement le dépistage des cas se fait toujours tardivement avec des cas multi bacillaires, c’est-à-dire qui ont beaucoup de bacilles présentant déjà des infirmités du deuxième degré », fustige-t-il.
D’après lui, cette endémie est un frein au développement de la RDC et une menace humanitaire. D’où l’implication de tout le monde pour son éradication.
« En effet, la lèpre constitue une barrière au développement du pays et une menace contre le progrès de l’humanité toute entière. Raison pour laquelle toute la population Congolaise en général, et du Nord-Kivu en particulier devrait s’impliquer totalement dans la lutte contre cette maladie », exhorte Fidèle Mutaka.
La journée mondiale des lépreux se célèbre chaque 29 janvier. Pour l’année 2024, elle est placée sous le thème national : « Non à la stigmatisation et oui à la dignité de la personne affectée par la lèpre ».
Martin Leku