Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a révélé le vendredi dernier lors de la rencontre hebdomadaire des ministres, une situation alarmante concernant l'accumulation de corps dans les morgues de la ville province de Kinshasa.
2.287, c’est le nombre des dépouilles mortelles qui ont été abandonnées depuis plusieurs années dans les diverses installations funéraires de Kinshasa, à en croire un rapport produit par l'Inspection Générale de la Santé.
Ces chiffres ont été confirmés par une mission d'identification et d'enterrement, actuellement en cours, qui a aussi signalé des difficultés, notamment dues à la faible coopération des services provinciaux.
Face à cette crise qui s’aggrave, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a été sollicité pour évaluer la situation et proposer des mesures urgentes pour adresser ce problème de santé publique.
Le Ministre de la Santé a rappelé que : « si les morgues sont essentielles pour la conservation et l'examen des corps, la réglementation exige que les corps soient enterrés dans un délai de 10 jours après leur réception, à moins que des enquêtes judiciaires ne soient nécessaires ».
D’après l’autorité sanitaire, cette accumulation des corps crée non seulement un risque sanitaire mais soulève également des questions éthiques et logistiques urgentes à résoudre pour la capitale. Elle assure par ailleurs que les efforts sont entrain d’être fournis afin de regler ce problème en intensifiant les processus d'identification des corps et en facilitant les procédures d'enterrement pour alléger la pression sur les capacités des morgues de la ville de Kinshasa.
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