Alerte sanitaire maximale Face à la menace de l'Anthrax dans trois zones de santé
| Santé
Le Nord-Kivu est en état d'alerte. Les autorités provinciales ont émis un avertissement sérieux concernant le risque imminent de cas d'anthrax, une maladie zoonotique grave, dans trois zones de santé particulièrement vulnérables : Lubero, Butembo et Binza, situées dans le territoire de Rutshuru.
L'anthrax, ou maladie du charbon, est une infection bactérienne rare mais potentiellement mortelle, causée par la bactérie Bacillus anthracis. Elle affecte principalement les animaux, mais peut également se transmettre à l'homme par divers moyens dont la consommation de produits animaux infectés, la consommation de viande ou d'autres produits provenant d'animaux malades est une voie de contamination majeure.
La manipulation d'animaux malades ou de leurs produits peut entraîner une infection cutanée mais également l'inhalation de spores de la bactérie peut provoquer une forme pulmonaire grave de la maladie.
Les symptômes de l'anthrax varient en fonction de la voie d'infection, allant d'ulcères cutanés caractéristiques avec une croûte noire à des difficultés respiratoires sévères, de la fièvre, des maux de gorge, des douleurs généralisées et des diarrhées sanglantes.
Face à cette menace, la conseillère principale du gouverneur du Nord-Kivu en charge de la santé, Prisca Luanda Kamala, lance un appel à la vigilance à la population.
"Toute personne présentant des symptômes suspects doit consulter immédiatement un établissement de santé. Il est crucial d'éviter tout contact avec des animaux morts ou malades, ainsi que la consommation de produits animaux d'origine douteuse", dit-elle
Cette alerte intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l'anthrax dans la région. En juin 2024, plusieurs cas avaient déjà été signalés dans la chefferie de Bashu, territoire de Béni, selon le docteur Justin Kasayi, médecin vétérinaire.
Les experts de la santé soulignent la gravité de l'anthrax, en particulier sa forme pulmonaire, qui peut être difficile à traiter et entraîner la mort. Cependant, ils rappellent que la plupart des infections peuvent être traitées efficacement avec des antibiotiques, à condition d'un diagnostic et d'une intervention précoces.
Pacheco Kavundama
