
La province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo, est en alerte sur l’apparition d’une nouvelle maladie appelée Anthrax ou fièvre charbonneuse. Onze (11) cas suspects humains sont déjà notifiés en zone de santé de Lubero.
Dans une communication lundi 28 avril 2025, le gouvernement provincial à travers la Division Provinciale de la Santé (DPS), antenne de Butembo, explique que l’anthrax est une maladie aiguë et infectieuse chez les animaux particulièrement, mais qui touche et tue aussi les humains.
Apparition des cas suspects d’anthrax
D’après Mumbere Luhavo Damase, Point focal du Programme National de Communication pour la Promotion de la Santé (PNCPS), les premiers cas suspects remontent à février 2025 dans la zone de santé de Lubero.
« Cet événement commence au mois de février 2025 dans une ferme où un ouvrier a présenté des apparitions cutanées au niveau de son manteau. Le malade a été conduit dans un établissement des soins à Butembo. Vers le début du mois d’avril, une vache de la ferme est retrouvée morte à Lubero. Après manipulation et consommation de sa carcasse, six personnes développe des lésions cutanées. Parmi les malades, les uns ont conduits à Butembo et d’autres suivent les soins à Lubero. Vers 12 avril, d’autres personnes ont présenté des signes similaires », retrace-t-il.
Mumbere Luhavo précise qu’actuellement 11 cas suspects sont déjà enregistrés dans la même zone, avec un décès. Les malades sont alités les uns à l’hôpital général de référence de Lubero et d’autres aux cliques de l’Université Catholique du Graben, UCG/Butembo.
Mode d’infection et symptômes
Selon le message d’alerte signé par le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, l’Anthrax se transmet par la manipulation des animaux (voie cutanée), la consommation d’un animal mort ou des produits d’origine animale infectés (voie digestive) et par la voie respiratoire lors de l’inhalation des spores.
Cette maladie se manifeste par des papules et vésicules, la fièvre, le mal de gorge, les douleurs généralisées, la fatigue, la toux et les difficultés respiratoires.
Les cas suspects de l’anthrax apparaissent au moment où le Nord-Kivu est submergé par la lutte contre le Mpox, dont plus de mille (1000) cas confirmés sont notifiés.
Martin Leku