Conquête de Kitchanga, Mushaki et Rubaya par le M23, la Société Civile de la commune rurale de Masisi s'indigne et fait une série de recommandations aux autorités
La Société Civile Force Vive de la Commune de Masisi s'indigne de la progression des rebelles du M23 à la conquête des lieux stratégiques du Territoire de Masisi tels que Kitchanga, Mushaki et Rubaya. La structure formule plusieurs recommandations aux autorités congolaises afin de faire évoluer la situation.
Après la chute de plusieurs agglomérations du territoire de Masisi, la Société Civile de cette partie du Nord-Kivu, sur un ton de regret, souligne qu'elle pensait voir le Gouvernement réagir farouchement contre l'ennemi vu le non respect des accords pris lors des pourparlers de Bujumbura devant les Chefs d'Etats de l'EAC. Elle se dit surprise de voir sans la moindre offensive, l'ennemi en ballade dans leur contrée et agissant selon son bon vouloir.
Le chef-lieu du territoire de Masisi étant dans les prochaines priorités des rebelles avant de déclarer la prise totale du territoire de Masisi pour accomplir leur mission, elle a formulé plusieurs recommandations le dimanche 26 février 2023.
Pour la société civile, il faut envisager un changement dans la manière dont les opérations sont menées dans le territoire de Masisi. Renforcer la protection du chef-lieu du territoire de Masisi qui vit sous la menace des rebelles, envisager le renforcement du personnel militaire pour des attaques pouvant étouffer l'ennemi et le renvoyer d'où il vient, sont autant des recommandations formulées par les forces vives.
Au même moment, la société civile plaide pour le paiement d’une prime régulière pour les soldats au front mais également l’adoption d’un régime alimentaire adapté aux assauts de longue durée. Elle souhaite également la suspension des autorités ayant laissé la population à son propre sort en utilisant le langage swahili "mubakiye na mungini tenu"( ndlr Restez avec votre cité).
La Société Civile Force Vive de la Commune de Masisi demande également aux députés provinciaux d'accompagner ses recommandations jusqu'à ce qu'elles deviennent, faute de quoi ils seront sanctionnés aux prochaines élections.
Emmanuel MWENE, Goma
