
Dans la province de l'Ituri, à l'est du pays, les tueries perpétrées par les combattants de la Coopérative pour le Développement du Congo CODECO ont repris dans plusieurs localités des territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa.
Les éléments de la CODECO, qui ont traversé la rivière Ituri à partir d'Andisa, ont lancé dans la nuit du dimanche au lundi 30 janvier 2023 une nouvelle attaque tout aussi meurtrière que les précédentes dans la localité de Kololo près de Yedi, a annoncé Emmanuel Leku, député national élu de la région. La localité qui a été ciblée est située dans la chefferie de Walese Desse, dans le territoire de Mambasa.
Sur place, ces éléments rebelles sont accusés d'avoir fait plusieurs morts et des blessés. Des sources de la société civile affirment qu'au moins cinq personnes sont mortes et deux autres ont été blessées. Ces chiffres sont confirmés par la société civile de l'Ituri, dont le coordonnateur s'est enflammé à cause du non-déploiement des militaires sur les lignes de front. "C'est encore un bilan provisoire, on ne sait pas pour l'instant quelle est la situation parce que c'est une zone où l'accessibilité n'est pas facile non plus", a précisé Dieudonné Lossa.
Certaines sources concordantes ainsi que celles de la structure sanitaire locale qui a accueilli les blessés, indiquent également que ce lundi soir, l'une des personnes grièvement blessées par les assaillants a succombé à ses blessures, portant le bilan à six morts.
Cette tragédie survient 48 heures après que des éléments du même groupe ont pris pour cible un convoi de l'armée, tuant 15 soldats des FARDC qui partaient renforcer une de leurs positions attaquée quelques heures plus tôt par des membres de cette force négative. Cette précédente attaque s’est déroulée dans le territoire de Djugu et lors de cette embuscade, 7 miliciens ont également été tués.
« Il y a la MONUSCO et l’Armée sur le terrain. Elles doivent démontrer leurs capacités. Les miliciens de la CODECO ne sont pas supérieures aux forces onusiennes. Pourquoi les miliciens tuent alors que les militaires sont là (…)Les FARDC et la MONUSCO doivent agir. Les miliciens de la CODECO ne peuvent pas être au-dessus du gouvernement ou de l’ONU » déplorait ll y a peu Charité Banza, l’un des cadres de la société civile dans la province de l’Ituri.
Cette série de tueries se poursuit alors qu’en juin 2022, 7 factions de la CODECO avaient annoncé mettre fin aux violences contre les civils en Ituri, principalement dans le territoire de Djugu.
CongoRassure