
En RDC, le Ministre des Finances Doudou Fwamba lance le CONASAFIC, un comité stratégique chargé de bloquer les financements du terrorisme et des armes de destruction massive
Dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire et la présence de groupes armés dans l’Est du pays, la République Démocratique du Congo renforce sa stratégie de lutte contre le terrorisme.
Le jeudi 17 avril 2025, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, a procédé à l’installation du Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC).
La cérémonie s’est déroulée au Centre financier de Kinshasa en présence de plusieurs membres du gouvernement, marquant un tournant majeur dans la lutte contre le financement du terrorisme en RDC.
Le CONASAFIC : Une Structure Clé contre les Flux Financiers Illégaux
Présidé par le Ministre lui-même, le CONASAFIC est chargé d’appliquer les sanctions financières ciblées, notamment contre le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. Ces sanctions incluent :
- Le gel des avoirs financiers ;
- L’analyse et la gestion des demandes de dégel ;
- La mise à jour des listes de personnes ou entités visées ;
- La mise en œuvre de restrictions spécifiques.
Couper les Sources Financières des Groupes Terroristes
Lors de son discours, Doudou Fwamba a rappelé que ce comité vient appuyer les efforts des ministères de la Défense et de l’Intérieur, en œuvrant à couper toutes les formes de soutien – financier, logistique ou matériel – aux groupes armés.
Il a souligné que cette démarche s’inscrit dans la vision du Président Félix Tshisekedi pour une RDC débarrassée du terrorisme et de l’impunité, surtout face aux accusations persistantes d’ingérence étrangère, notamment du Rwanda, dans la déstabilisation de l’Est du pays.
Le Secrétaire exécutif de la CENAREF, également Secrétaire permanent du CONASAFIC, a à son tour identifié plusieurs défis :
- Manque d’appropriation des mécanismes de sanctions par certaines administrations ;
- Faible sensibilisation des institutions financières et du secteur privé ;
- Absence de visibilité institutionnelle du comité ;
- Difficulté à identifier rapidement les personnes ou entités sanctionnées.
Il a plaidé pour des formations continues, un renforcement des outils de veille et l’élaboration d’indicateurs clairs pour évaluer l’impact des sanctions financières.
La cérémonie d’installation s’est conclue par une visite guidée des locaux du CONASAFIC, en présence de la Vice-Ministre des Finances, O’neige Nsele, et de la Vice-Ministre des Affaires étrangères, Gracia Yamba Kazadi.