
La vie devient de plus en plus incertaine dans le quartier Majengo et certains villages du territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu cela fait maintenant plus des deux semaines. Cette partie de la ville de Goma fait face à une recrudescence de l’insécurité caractérisée par des incursions par des hommes armés dans plusieurs maisons, des crépitements des balles chaque nuit qui passe, des tueries de la population ainsi que des extorsions.
Cette situation vient de lancer la population de Majengo, dans la partie Nord de la ville de Goma et des villages Buhene et Turunga en territoire de Nyiragongo dans une psychose généralisée. Cela, surtout suite aux échanges des tirs chaque nuit. Selon la population locale, ces rafales qui sont ouvertes chaque nuit leur font croire à des probables prises d’assaut de la ville de Goma par les combattants du M23.
« Nous sommes plus inquiétés par cette insécurité grandissante que nous sommes en train de vivre depuis presque le début de cette année. Chose grave, des militaires et policiers se mettent à crépiter chaque jour des balles. Nous entendons une sorte d’échange des tirs en provenance de presque toutes les directions. Malheureusement depuis que cela a commencé nous n’avons jamais eu aucune communication sur cette situation alors que ces tirs se font entendre sans interruption souvent entre 23 heures et trois heures du matin. Nous croyons toujours à une incursion rebelle dans la ville, mais les autorités restent calmes face à cela comme si c’est normal que ça soit ainsi », témoigne un jeune de Majengo.
Une vie incertaine alors que la situation sécuritaire de la province reste volatile depuis que les combattants du M23 ont multiplié leur série d’attaques contre plusieurs territoires du Nord-Kivu, ce qui pousse plus d’un habitant de Goma à demander aux autorités militaires de prendre des mesures conséquentes pour sécuriser la ville et surtout s’assurer du contrôle minutieux des militaires et policiers et surtout déférer les auteurs de ces troubles devant la justice militaire.
« Pour dire vrai, nous sommes déjà fatigués de cette vie. Chaque jour des vols à main armée, des tueries, des extorsions, ... nous manquons si nous sommes aussi des Congolais comme tous les autres. Nous demandons que le gouverneur militaire sous ce régime d’état de siège s’investisse dans cette affaire et surtout punir tous les militaires qui seront reconnus coupable dans cette affaire », estime un autre habitant du coin.
Diddy MASTAKI, Goma