
Ils traversent toutes les réalités de la vie depuis qu’ils ont été jetés à l’exode à cause des violents combats opposant les rebelles du M23 et les Forces Armées de la RDC, FARDC dans les territoires de Masisi, Rutshuru et une partie de Nyiragongo.
En plus de l’insécurité alimentaire, ces déplacés se disent également vivre en insécurité dans le site de Lushagara situé au quartier Mugunga au Nord-Ouest de la ville de Goma en province du Nord-Kivu, ces déplacés accusent aussi une sécurité fragile dans ce site malgré la présence des positions FARDC et de la police dans les encablures de leur cantonnement.
« Nous sommes dans ce camp depuis le mois de janvier 2023 en provenance de Masisi. Nous vivons ici dans l’insécurité même si la situation ne s’est pas encore aggravée. Tout ce que nous demandons aux autorités de la province, c’est le renforcement des mesures sécuritaires dans ce site comme dans tous les autres sites ayant accueilli les déplacés et surtout qu’elles songent à ramener la paix dans nos milieux d’origine pour que nous puissions rentrer vivre chez nous », souligne Bahati Muhindo, chef de bloc dans le site de Lushagara.
Il évoque également le cas de décès par asphyxie au dioxyde d’oxygène (Mazuku) qui s’enregistrent dans les alentours du site, celui-ci étant dans une zone à forte concentration de ce gaz produit par le volcan Nyiragongo et le lac Kivu. Il considère cela comme une forme d’insécurité, car souligne-t-il, tout cela se produit alors que les déplacés tentent d’aller ramasser les bois de chauffage et apaiser leurs besoins naturels dans les broussailles environnantes suite au manque de moyens de se trouver des combustibles et des installations sanitaires adéquates.
Diddy MASTAKI, Goma