
Les conflits entre les conducteurs de taxi et les agents de la circulation routière sont devenus récurrents dans la ville de Goma, en République démocratique du Congo. Les chauffeurs de taxis accusent souvent les agents de la circulation de les harceler en leur demandant de l'argent en échange de certains services ou pour éviter une amende. Les agents de la circulation, quant à eux, affirment que les conducteurs de taxis ne respectent pas les règles de conduite et de stationnement et qu'ils font obstruction à la circulation.
Cette situation de tension constante a déjà conduit à des affrontements violents entre les deux camps, avec des déploiements massifs de forces de sécurité pour restaurer l'ordre. Les conducteurs de taxis ont même organisé des grèves pour protester contre le comportement jugé inacceptable des agents de la circulation. Ces conflits ont des conséquences négatives sur l'ensemble de la communauté et affectent la circulation, le commerce et l'ensemble de l'économie locale.
La corruption est considérée comme l'un des principaux facteurs à l'origine de ces conflits. Les chauffeurs de taxis refusent d'obtempérer aux demandes de pots-de-vin de la part des agents de la circulation et cela rend ces derniers frustrés. Les agents de la circulation, de leur côté, se sentent insultés et menacés par les conducteurs qui refusent de se plier à leurs demandes de respect de la règle.
La situation est particulièrement difficile pour les chauffeurs de taxis, qui sont l'un des groupes les plus vulnérables économiquement à Goma. Ils doivent payer un certain nombre de cotisations à diverses associations pour travailler dans les zones de la ville. Les chauffeurs de taxi travaillent longues heures pour des salaires modestes et certains d'entre eux sont même contraints de travailler dans des conditions dangereuses, les agressions par les passagers étant fréquentes.
Cette situation de conflit empêche les conducteurs de taxis de travailler en toute tranquillité, ce qui a un impact direct sur leur gagne-pain. Ils ont également de plus en plus de difficultés à effectuer leur travail, car les agents de la circulation leur interdisent de circuler librement sans payer de l'argent « illégalement ». Les chauffeurs de taxis doivent donc payer des amendes pour des infractions mineures, même si ces dernières ne sont pas justifiées.
Les conflits entre les conducteurs de taxis et les agents de la circulation sont une source de préoccupation pour la ville de Goma, qui tente de stabiliser sa situation économique et politique. Les autorités locales doivent travailler à une résolution durable de ce conflit en identifiant les causes profondes des tensions et en trouvant des moyens de les résoudre. Les mesures autoritaires, telles que les arrestations et les agressions, ne feront qu'aggraver la situation et augmenter la méfiance entre les deux groupes.
Il est important pour les autorités de travailler en collaboration avec les associations de chauffeurs de taxis pour trouver un terrain d'entente et éviter des affrontements plus violents. Des mesures visant à renforcer les règles de la circulation dans Goma et à encourager une culture de respect mutuel entre les différents acteurs de la circulation sont essentielles pour mettre fin à ce conflit et permettre à la ville de Goma de se développer dans un environnement plus paisible et propice à la croissance.
Daudi Amin