Blocage de l'aide humanitaire des déplacés à Goma
| Société
Les coordinations territoriales de la société civile de Rutshuru et Masisi ont exprimé leur mécontentement face au blocage de l’assistance humanitaire par la Direction générale de douane et accises (DGDA) à la douane de Goma.
Ce blocage entrave la distribution de l’aide destinée à plus de deux mille ménages déplacés suite aux conflits autour de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Les responsables de ces coordinations appellent à une intervention immédiate des autorités pour permettre la libération des dons et leur acheminement aux personnes dans le besoin.
Dans une correspondance adressée au gouverneur militaire du Nord-Kivu, dont une copie exploitée par Congorassure.cd, les coordinations de Rutshuru et Masisi insistent sur l’urgence de la situation.
Ils soulignent que : « ces dons humanitaires sont cruciaux pour les familles déplacées, vivant dans des conditions de plus en plus précaires dans des camps et sites improvisés ».
Ils demandent l’implication directe de l’autorité provinciale pour lever le blocage et permettre aux vivres et autres aides de parvenir rapidement aux bénéficiaires.
Anana Mahamba, directeur de l’organisation Provid Hope in Action et l’un des principaux mobilisateurs de cette initiative, a expliqué que l’assistance humanitaire en question avait été recueillie en réponse à une demande du gouvernement.
« C’est sur appel du gouvernement, soucieux du sort de nos compatriotes, que nous avons sollicité nos amis et partenaires pour fournir cette aide. Les bienfaiteurs ont répondu en envoyant une quantité importante de vivres », a-t-il déclaré.
Cependant, Anana Mahamba a exprimé sa consternation face au blocage persistant de cette assistance par la DGDA à la douane de Goma.
« Malheureusement, je suis sidéré que cette aide humanitaire soit retenue à l’entrée de la douane et reste bloquée dans les entrepôts de la DGDA », a-t-il regretté.
Il appelle les autorités à prendre des mesures immédiates pour débloquer cette situation afin que les vivres parviennent aux familles déplacées, qui continuent de souffrir dans l’attente de cette aide vitale.
Gloiredo Ngise
