
Lors d’une déclaration jeudi 1er août, le Collectif de mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu a exprimé son refus de reconnaître les assises de Luanda. Ces assises ont abouti à un cessez-le-feu qui entre en vigueur le 4 août, après une trêve humanitaire initiée à la demande des États-Unis d'Amérique.
Ces mouvements et groupes qualifient le cessez-le-feu de « fallacieux » et « distractif ». Ils exhortent le gouvernement Congolais à ordonner aux Forces armées de la République démocratique du Congo de lancer des offensives pour reconquérir les territoires sous contrôle des rebelles de l’AFC/M23 et de leurs alliés, les Forces de défense du Rwanda (RDF) et l’armée Ougandaise.
Sur le terrain, en province du Nord-Kivu, ce collectif appelle à la levée urgente de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, jugé « lamentablement » inefficace. Ils déplorent que cette mesure, initialement salutaire, se soit transformée en une « honte ».
Les mouvements citoyens critiquent les animateurs de l’état de siège, les considérant plus administratifs que guerriers, ce qui a relégué la guerre au second plan. Cette inefficacité, disent-ils, affecte gravement les vies et les activités, notamment commerciales. En réponse, le Collectif a lancé la campagne « Nipe amani nilipe taxe » (Tu me donnes la paix, je paye la taxe) et demande au gouvernement de supprimer certaines taxes et d’ouvrir des enquêtes sur la gestion des animateurs. Ils exigent également la fin de la cacophonie dans la chaîne de commandement des Forces armées en province du Nord-Kivu.
Gloiredo Ngise, Goma