
C'est dans une note d'information adressée à l'auditeur de Garnison d'Uvira détachement de Fizi dont une copie a été consultée par la rédaction de Congorassure.cd, que le bureau territorial de la société civile de Fizi vient de tracer un tableau sombre des événement et des exactions portant atteinte aux droits de l'homme dont la population a été victime.
Selon ce document signé par Me Jacques Alimasi, Président de la société civile du territoire de Fizi, les Militaires FARDC de l'unité « Guépards » sont cités être auteurs des plusieurs cas des violences à l'endroit des civils dans certaines parties du territoire de Fizi.
« Monsieur l'auditeur militaire, c'est avec regret que le bureau de coordination de la société civile de Fizi vous fait parvenir la présente pour toute fin utile. Vu l'urgence nous oblige de rétablir le climat de collaboration et de confiance entre population et les FARDC dans le territoire de Fizi par rapport aux récentes violations des droits humains perpétrées par les militaires de FARDC de l'unité Guépards dans le village de Mulima, Lusenda et Mikenge, en territoire de Fizi comparativement au cas des militaires Fuma qui n'avait jamais trouvé une réponse favorable malgré plusieurs dénonciations et violations constatées. En effets, il vous souviendra que notre pays est dans une mauvaise position sur le plan sécuritaire, cela suite à l'agression imposée par le groupe armé M23/AFC soutenu par le Rwanda. Cette situation affecte directement la situation sécuritaire et socio-économigue, de la population de l'Est de la RDC en général et particulièrement du territoire de Fizi conformément au contexte historique et géographique qui fragilise ce dernier vis-à- vis de certaines rébellions dans le pays », rappelle au départ le bureau territorial de la société civile.
Et de poursuivre :
« Curieusement, les journées du samedi, dimanche, lundi et mardi soit du 8 au 9, du 10 au 12 de ce mois en cours dans le village de Mulima, territoire de Fizi, groupement de Basilocha, secteur de Tanganyika, Lusenda et Mikenge ont été troublées par les éléments d'unité de FARDC Guépard en semant terreur, désolation et panique généralisée dans le chef de la population en tirant des coups de balles en I'aire sans un motif valable et légal, occasionnant deux blessés, faisant ainsi que la population craigne que cela n'arrive pas comme c'était le cas de carnage de Kavumu, Miti, Katana où il ya eu perte des hommes et des biens de la population. Pour les raisons évoquées ci-haut, les mesures nécessaires seraient mises en place pour barrer la route à ce mauvais projet de violations des droits humains, car le service de l'armée est un service où la discipline est obligatoire, mais aussi doit régner et non un lieu de refuge des malfaiteurs surtout en cette période de turbulence sécuritaire et politique que notre pays traverse. Il serait souhaitable que la maturité et le professionnalisme caractérisent les membres des services commis dans de différentes entités pour besoin de la cause en territoire de Fizi ».
Par ailleurs, la société civile de Fizi souhaite l'ouverture des enquêtes pour trouver les hauteurs des violations des droits de l'homme afin que les audiences foraines débutent à Fizi.
« Dans le cadre pédagogique, en vue d'éviter le pire dans cette partie, nous vous demandons qu'une audience foraine soit programmée et organisée contre les auteurs de ces actes contraires à la loi afin qu'ils répondent de leurs actes. Cela permettrait l'établissement de l'ordre public et social ainsi que la conscience patriotique et professionnelle de certains militaires. En définitive, nous souhaiterions qu'une enquête judiciaire e soit entreprise par l'auditorat », conclut ce document.
D'ailleurs la nuit du 11 au 12 n'a pas été rose pour la population du village de Lusenda, il y eut des arrestations arbitraires et dissipation des munitions de guerre perpétrées par les éléments FARDC. Ces derniers ont tiré des coups des balles en l'air sans motifs valables.
Par David Aluta, Bukavu