
Après l'incident survenu le 21 janvier 2025, lorsqu'un avion immatriculé 9S-AMP, de type BOEING B737-500, appartenant à la compagnie aérienne MONT GABAON AIRLINES, a décollé de l'aéroport international de N'djili, des interrogations se posent concernant le respect des procédures réglementaires de sécurité aérienne.
Selon certaines sources, c'est seulement 20 minutes après le décollage que l'appareil a subi une panne de réacteur. Grâce à l'expérience du commandant de bord, une procédure d'urgence (QFR) a été mise en place, permettant à l'avion de revenir à l'aéroport international de N'djili pour un atterrissage en toute sécurité.
Suite à cet incident, la compagnie aérienne MONT GABAON AIRLINES a procédé au remplacement du réacteur défectueux de son BOEING B737-500, avec l'acquisition de nouveaux réacteurs en provenance de l'étranger. Il convient de saluer l'effort de la compagnie pour garantir la sécurité de ses appareils.
Cependant, une situation préoccupante subsiste : le non-respect des procédures réglementaires en vigueur, notamment celles édictées dans le règlement aéronautique de la RDC, en particulier le RACD 13.
À ce jour, l’avion a été pris en charge dans le hangar technique de l'aéroport de N'djili et les réacteurs ont été remplacés, mais il n'y a eu aucune notification officielle de la part de MONT GABAON AIRLINES au Bureau Permanent des Enquêtes des Accidents et Incidents Aériens (BPEA), ni d'enquête réalisée suite à cet incident.
Conformément à la réglementation aéronautique nationale (RACD 13) et internationale (Annexe 13 de l'OACI), chaque accident ou incident doit être signalé au BPEA afin de permettre l'ouverture d'une enquête approfondie sur les causes de l'incident, qu'elles soient mineures ou majeures.
Cependant, cette procédure n'a pas été suivie dans le cas de cet incident. Selon une source interne du BPEA, la compagnie aérienne MONT GABAON AIRLINES a procédé au remplacement des réacteurs sans qu'une enquête n'ait été menée au préalable, ce qui constitue une violation des normes de sécurité réglementaires.
Cette situation entrave le travail du BPEA, qui est chargé de mener des enquêtes pour déterminer les causes des incidents et d'améliorer ainsi la sécurité aérienne. En agissant ainsi, la compagnie met en péril la transparence et l’efficacité du système de sécurité aérienne en RDC, en empêchant le BPEA de remplir correctement sa mission.
Rédaction