
Dans la province de l'Ituri, une centaine de journalistes de Bunia et sa périphérie (dont 15 femmes) ont clôturé vendredi 25 avril, une série de formations de cinq (05) jours sur l’écriture journalistique sur la santé, le traitement des informations liées au domaine de la santé, dont la vaccination.
Cette formation axée sur comment apprendre à bien communiquer sur des questions de santé a été organisée en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri par le service d'information public de Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo.
Malgré quelques obstacles liés à une bonne communication autour des questions de santé, dont par exemple, les réticences des personnes ressources, les participants ont unanimement reconnu la pertinence de ces formations. Ils affirment qu’elles vont leur permettre de faire mieux qu’avant, pour aider à sauver des vies ; et cela, grâce aux différentes stratégies et techniques apprises durant cette semaine d’apprentissage.
Lors de grandes épidémies, que n’entend-on pas autour des vaccins ? Combien de vies humaines auraient pu être sauvées pendant la Covid-19 ou Ebola, si la désinformation ne s’en était pas mêlée ? Quel rôle peuvent donc jouer les médias et les leaders communautaires pour aider à briser cette spirale de la désinformation et de la peur autour de la vaccination ?
Le traitement de l’information, l’écriture journalistique pour la santé, les mots à utiliser ou à ne pas utiliser, les personnes-ressources à faire intervenir dans leurs différents reportages sont autant de leviers que l’on peut et devrait actionner, pour contrer la désinformation sur la vaccination.
Il n’y a aucun domaine qui soit épargné par la désinformation. Même pas celui de la Santé, et notamment la vaccination, objet de toutes sortes de théories, allant des plus fantaisistes aux plus irréalistes.
Pourtant, des vies humaines sont en jeu, des morts sont causées par les fausses informations véhiculées, pas seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi dans certaines communautés, où la vaccination passe plutôt mal, à cause de mauvaises perceptions et d’une communication défaillante. Conséquence : ces idées fausses dissuadent les parents de faire vacciner leurs enfants.
L’importance de la vaccination n’est plus à démontrer : les vaccins sauvent entre 2 et 3 millions de vies tous les ans et ils comptent parmi les plus grandes avancées de la médecine moderne, note UNICEF. On se vaccine non seulement pour soi, mais aussi pour les autres. Et c’est ainsi que l’on parvient à lutter plus efficacement contre certaines maladies et épidémies.
Malheureusement, il n’y a pas (encore) de vaccin contre la stupidité et la désinformation. Ces formations servent donc à lutter contre les idées reçues et fausses rumeurs sur la vaccination.
Joël Heri Budjo à Bunia