
Le village de Baputepe, situé dans la chefferie des Babila-Babombi, territoire de Mambasa en Ituri, s’est réveillé dans la stupeur ce vendredi matin. Le corps sans vie d’un homme d’une quarantaine d’années a été repêché dans la rivière Pamakwa, suscitant émotion et interrogations au sein de la population locale.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, notamment celui de Mandela Musa, acteur de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), la victime aurait passé une partie de la nuit à consommer de l’alcool, sans s’être préalablement alimentée.
« D’après les habitants, il aurait quitté le lieu de consommation seul, tard dans la nuit. Il aurait tenté de traverser la rivière Pamakwa, mais dans son état d’ébriété, il n’a pas pu maintenir son équilibre », explique Musa.
Le corps a été découvert par des riverains aux premières heures du jour, flottant à la surface de la rivière. Les autorités locales, alertées par la population, se sont rendues sur les lieux. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du décès, même si la piste accidentelle semble privilégiée pour le moment.
Ce drame relance le débat sur la consommation excessive d’alcool dans certaines communautés rurales et sur l’absence de dispositifs de sécurité aux abords des rivières, souvent traversées sans éclairage ni passerelles adaptées.
« Nous demandons à la population de faire preuve de responsabilité, surtout la nuit. Il est également urgent que les autorités locales songent à sécuriser les points de traversée », ajoute Mandela Musa.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel incident se produit dans cette zone. Plusieurs cas de noyade liés à l’alcool ou à l’obscurité nocturne ont été signalés ces dernières années dans le territoire de Mambasa. Les populations, souvent livrées à elles-mêmes, interpellent les autorités sur la nécessité de renforcer les infrastructures de base et les campagnes de sensibilisation communautaire.
En attendant les conclusions officielles de l’enquête, ce nouveau drame endeuille une famille et met une fois de plus en lumière les défis sanitaires et sécuritaires dans les villages reculés de l’Ituri.
Joël Heri Budjo