
Une vive indignation secoue la chefferie des Babila-Babombi, territoire de Mambasa, après qu’un père de famille a été brutalement agressé par un militaire des FARDC, mardi 14 mai matin. L’incident s’est produit au bloc Métal de Biakato, où un salongo (travail communautaire) avait été improvisé par les militaires en poste.
Selon plusieurs témoins, la victime aurait été frappée violemment à la tête par un militaire pour avoir refusé de participer à ce salongo. Gravement blessé, l’homme a été conduit dans une structure sanitaire de la place où il reçoit des soins.
Contacté par notre rédaction, M. Kathaliko Zephani, activiste des droits humains dans le territoire de Mambasa, dénonce une dérive grave et met en garde contre les abus de pouvoir orchestrés parfois en collaboration avec certains chefs locaux.
« Nous demandons aux Chefs de base de ne pas induire les militaires en erreur. Et aux forces loyalistes de se méfier des ordres injustes qui portent atteinte aux droits des citoyens », a-t-il déclaré.
Le militaire en cause a été neutralisé sur-le-champ par ses compagnons d’armes. Il est actuellement en détention en attendant son transfert vers l’auditorat militaire pour instruction de son dossier.
Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur cet acte qui relance le débat sur le respect des droits humains par certaines unités déployées dans cette région encore marquée par l’insécurité.
Joël Heri Budjo