
Taxe RAM : Soupçonné de tentative de détournement, un agent de Vodacom placé sous mandat d’arrêt provisoire
Par Lwanzo K. –CongoRassure /Kinshasa
La Taxe sur le Registre des Appareils Mobiles (RAM) est une question sensible qui tourmente jusqu’à ce jour plusieurs congolais, ne comprenant ni à l’aval et encore moins en amont, cette nouvelle perception. Et sans surprise, plusieurs utilisateurs se plaignent continuellement des prélèvements continuels de cette taxe sur leurs comptes.
L’Autorité de Régulation des Postes Télécommunications du Congo (ARPTC), qui voulait voir clair après ces diverses revendications, a fini par porter plainte au Parquet près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe. En déposant cette plainte, l’institution étatique, souhaitait justement s’assurer qu’il n’y avait aucun détournement des frais perçus dans le cadre de la redevance de la taxe RAM.
C’est dans ce cadre que l’instance judiciaire a invité monsieur Patrick Mpenge sur base d’une Réquisition d’Information no 9205/ PG023 à comparaître devant elle, le 16 juin 2021.
Des sources concordantes renseignent qu’après audition, le technicien et cadre à la compagnie de télécommunication Vodacom, a été placé sous un mandat d’arrêt provisoire car soupçonné d’avoir effacé, sur ordre de sa hiérarchie, les données des utilisateurs ayant déjà payé les frais RAM.
En réaction au changement de la réquisition pour information en arrêt provisoire, après audition de l’incriminé, la société de télécommunication Vodacom exhorte les autorités judiciaires ainsi qu’aux autorités gouvernementales, « à l’impartialité et au haut sens de responsabilités. »
Selon l’opérateur de téléphonie, cela permettra que cette situation « arbitraire » soit vite jetée aux oubliettes et qu’il y ait surtout « le respect des droits humains ».
La société de télécommunication se dit «pénalisée » par une telle posture, alors «qu’elle se tient, depuis plus de 19 ans, au chevet du développement socio-économique de la RDC ». Elle se dit toute aussi surprise du fait que l’invitation lancée l’ait été à titre individuel, alors que les griefs mis à la charge de son agent seraient liés à des faits techniques relatifs au déroulement de la réouverture du système de facturation billing 2.1. du RAM.