Tirage au sort à la Cour constitutionnelle : L’entourage de Dieudonné Kaluba y voit de la mauvaise foi
Alors que le président Félix Tshisekedi a demandé la nomination d’un nouveau président de la Cour constitutionnelle, tout laisse penser que Dieudonné Kaluba, l’actuel numéro un de cette plus haute juridiction semble résister.
Il est un peu plus de 13 heures 30 à Kinshasa ce lundi 10 mai 2022. Alors qu’il était prévu un tirage au sort à la Cour constitutionnelle pour le renouvellement de trois des neuf juges de cette institution, rien n’a été fait jusqu’à présent. Manifestement, c’est le statu quo.
Plusieurs sources judiciaires avancent que la résistance viendrait du camp de l’actuel président de la Cour. Certaines indiscrétions rapportent même que des membres du cabinet de Dieudonné Kaluba ont déclaré que pour leur part le tirage au sort convoqué ce mardi est « illégal » et « ne devrait pas avoir lieu ».
Ces derniers révèlent sous le sceau de l’anonymat que la « haute hiérarchie », autrement dit la présidence, serait à couteaux tirés avec le président de la Cour constitutionnelle « depuis que la Cour s’est déclarée incompétente dans l’affaire de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo ». Ils voient par conséquent dans cette manœuvre qu’ils n’ont pas vu venir, une mauvaise foi.
Pour l’heure, il reste à savoir si ce tirage au sort convoqué par le greffier en chef de la Cour constitutionnelle sur instruction du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi par le biais d’une correspondance portant la signature de son directeur de cabinet, aura effectivement lieu.
Cependant, malgré tous ces remous, tout porte à croire que le président de la République reste déterminé à se séparer du président de la Cour constitutionnelle Dieudonné Kaluba avec qui le courant ne semble pas passer depuis quelques temps, si on en croit les proches de M. Kaluba.
Il faut noter que lors de ce tirage au sort, trois juges de la Cour constitutionnelle, dont un par quota (Présidence, Parlement et Conseil supérieur de la magistrature), sont appelés à quitter la Cour. Tous les 9 juges, y compris le Président, Dieudonné Kaluba Dibwa, sont concernés.