
Plus d’une centaine de corps ensevelis sous l’eau après le naufrage d’une baleinière sur le fleuve Congo
Une baleinière a chaviré dimanche dernier sur le fleuve Congo. La tragédie a eu lieu dans la province de l’Équateur, à un peu plus de 100 kilomètres du fief de la province, Mbandaka.
Trois (3) corps sans vie ont été repêchés et près de cent quatre-vingts personnes ont disparu sous les eaux, selon le rapport fourni par le commissaire fluvial de Mbandaka, Compétent Mboyo, qui s’est entretenu avec Radio Okapi dans la soirée de ce jeudi 20 janvier.
D’après la radio onusienne, les survivants qui sont rentrés à Mbandaka affirment que la baleinière, appartenant à un certain armateur du nom de Werra, a chaviré dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Le commissaire a en outre indiqué qu’il y a un nombre important de blessés, qui ont été répertoriés par l’équipe d’un député élu de Bomongo. A leur arrivée à Mbandaka, ils ont été soutenus par le gouvernement provincial, a-t-il ajouté.
Selon lui, les passagers, parmi lesquels figuraient de nombreux commerçants et vacanciers ont tout perdu. Il demande par conséquent un soutien financier aux autorités et aux personnes de bonne volonté.
Par ailleurs, l’un des rescapés, interrogé, a révélé plusieurs éléments importants. Anicet Bobamba qui a laissé entendre que le bateau était surchargé, a témoigné que la baleinière était également vieille. « Sa partie supérieure est soudainement tombée sur les passagers avant la dislocation totale du bateau. Nous nous sommes accrochés au bois sec qui flottait, d’autres personnes à des bidons vides. Mais il y avait des personnes enfouies dans la coque de la baleinière. A bord, nous étions environ six cents passagers. Immédiatement, nous avons vu au moins trois cadavres. Il y a effectivement eu plusieurs victimes, mais nous ne connaissons pas le nombre exact car il y a encore trop de disparus » a déclaré le survivant.
Il est à noter que plusieurs passagers ont pu être sauvés grâce à l’intervention des éléments de l’Institut congolais pour la conservation de la nature basés au poste d’Ipombo, lieu du naufrage. Avec l’aide d’autres piroguiers des campements environnants, ces éco-gardes ont recueillis les rescapés, avant de les ramenés sur la terre ferme.
CongoRassure avec Radio Okapi