
Dans la ville touristique de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, sur invitation du Festival Amani, le Chorégraphe Burkinabè Serge Aimé Coulibaly a dirigé un atelier de création chorégraphique avec les danseurs locaux pendant dix (10) jours. Fondateur et Directeur artistique de l'institut culturel international Ankata à Bobo-Dioulasso et de la compagnie artistique Faso Danse à Bruxelles et Bobo-Dioulasso, Coulibaly a profité de ce séjour pour échanger avec les artistes de Goma sur la création et la diffusion de leur art au niveau international dans des régions en crise.
Au cours de cet échange, Coulibaly a partagé son expérience avec les Musiciens et Danseurs de Goma sur divers aspects de la survie et de la reconnaissance de l’art dans un contexte difficile. Il a abordé les défis spécifiques de vivre de l’art dans une région secouée par la guerre, en mettant l’accent sur l’importance de la communication entre artistes et communautés, ainsi que les relations avec les autorités et le financement des œuvres.
Selon Coulibaly, l’art joue un rôle essentiel dans les sociétés en crise. Il a souligné que l’art doit rester proche des préoccupations de la population, en questionnant et en bousculant les normes. « L'art doit servir à soigner les âmes, à apaiser les humains et à les réconcilier avec eux-mêmes. C’est comme un ciment de la société qui permet aux gens de se retrouver en paix avec eux-mêmes et avec les autres », a-t-il affirmé.
Coulibaly, qui avait chorégraphié l’ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations en 1998 et au Fespaco, a insisté sur l’importance de l’art comme outil de résilience et de réconciliation dans des zones dévastées par les conflits, comme la partie orientale de la RDC.
La Rédaction