
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, est monté au créneau suite au report du concert de solidarité prévu à Paris en faveur des populations congolaises victimes des violences dans l’Est du pays. Réagissant aux critiques visant certains Congolais accusés de « négationnisme » pour leur volonté d’exprimer leur soutien à leurs compatriotes, il a fermement recadré le débat.
« Ceux qui qualifient les Congolais de négationnistes parce qu’ils veulent témoigner leur solidarité envers d’autres Congolais, c’est eux les négationnistes », a déclaré le ministre lors du briefing de presse du 03 avril 2025. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de discréditer un élan légitime de compassion et d’unité nationale.
Un appel à la reconnaissance des souffrances congolaises
Patrick Muyaya a rappelé que « chaque calvaire vécu par un peuple à un moment précis mérite la solidarité de tous indistinctement », soulignant ainsi l’importance de reconnaître et de soutenir les drames humains, qu’ils soient et où qu’ils se produisent.
Faisant référence à la situation dramatique qui prévaut dans l’est de la RDC, il a ajouté : « Personne au monde aujourd’hui ne peut ignorer le calvaire qu’endure le peuple congolais dans les parties du pays sous occupation Rwandaise. Ne pas vouloir le reconnaître, c’est aussi faire preuve du négationnisme ».
Un concert devenu enjeu politique
Initialement prévu comme un événement culturel et solidaire, le concert a rapidement pris une tournure politique, cristallisant les tensions autour de la reconnaissance du conflit à l’Est du Congo. Le report de l’événement, dont les raisons officielles restent floues, a suscité un vif débat sur la scène diplomatique et médiatique, notamment au sein de la diaspora congolaise.
Un message fort face au silence international
À travers cette prise de parole, Patrick Muyaya a non seulement défendu le droit des Congolais à s’exprimer, mais il a également interpellé la communauté internationale sur la nécessité de reconnaître pleinement la réalité du conflit et les souffrances endurées par les populations congolaises depuis plus de deux décennies.
Diddy MASTAKI