
La recrudescence de l’insécurité dans les importants centres des désertes agricoles de la province du Nord-Kivu et la dégradation des routes très avancée, des différentes routes de ravitaillement de la ville de Goma entravent les flux commerciaux de cette province. Ce qui affecte directement la vie socio-économique de cette ville touristique.
Les femmes et les jeunes filles sont plus touchées par cette situation, vue que nombreuses sont celles qui pratiquent le plus le petit commerce basé sur l'achat des produits vivriers pour leur revente dans les différents coins de la ville. Elles sont impliquées dans les opérations de ravitaillement de cette partie de la province par ces produits pour répondre aux besoins de leurs familles et de la communauté dans son entièreté.
Entre la guerre et le mauvais état des routes encore fréquentées depuis la suspension des trafics sur la route nationale numéro deux (RN2), axe Goma-Rutshuru occupé par la rébellion du M23, il est quasi difficile pour ces opérateurs agricoles de se procurer des produits. Dans un témoignage de madame Kabugho Jeannette, vendeuse des céréales à Birere, ces deux aléas perturbent leur travail. Ils sont des causes majeures de la flambée des prix et la carence des certains produits sur le marché de Goma.
« Les véhicules viennent avec des marchandises jusqu’à Kibumba, puis on les décharge pour encore les charger dans des motos tricycles jusque dans des dépôts à Goma. C’est de ces dépôts que nous nous ravitaillons. Les prix de ces marchandises ont déjà été revus à la hausse. Le prix du transport est aussi très excessif. Ce qui cause cette hausse. Lorsque nous achetons pour détailler, nous ajustons aussi le prix », explique-t-elle.
De son coté, le président des transporteurs des produits vivriers du Nord-Kivu déplore l’état de délabrement très avancé des routes qui suppléent actuellement pour ravitailler la ville de Goma en denrées alimentaires. C’est surtout l’axe Goma-Masisi où des véhicules font entre deux (02) et trois (03) semaines pour parcourir des distances n’excédant pas au moins deux cents kilomètres (200 km).
Conséquence, la hausse des prix du transport des marchandises, des produits pourrissent en cours de route, … ce qui crée de pertes énormes tant bien dans le camp des transporteurs que dans celui des opérateurs agricoles.
« Les routes sont en mauvais état. On s’efforce pour qu’il n’ait pas carence des vivres dans la ville malgré les difficultés. Nous demandons encore aux autorités de nous aider parce que toutes les routes sont en très mauvais état. Imaginez-vous de Goma à Bihambwe pour transporter un carton, on paie dix mille francs Congolais (10 000 FC). Un sac de haricots se taxe entre vingt (20) et vingt-cinq dollars (25 $). Des véhicules passent jusqu’à deux voire trois semaines sur la route. Ça ne nous rend pas le travail facile”, souligne Bizimana Oscar.
Toutefois, il explique la stabilité de certains produits qui s’observe en ville de Goma par la présence de produits en provenance des pays voisins qui s’ajoutent aux produits locaux pour créer une certaine stabilité sur le marché. Il appelle par ailleurs le gouvernement à tout faire pour palier tous ces problèmes afin de sauver la situation qui prévaut dans cette province, surtout la ville de Goma avec ses millions d’habitants.
Diddy MASTAKI, Goma