
L'élu national Flory Mapomboli vient de saisir la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) au sujet du non-respect de l’instruction 37, un texte réglementaire qui impose la gratuité de certains services bancaires aux clients.
Dans une question écrite adressée à la tête de l’institution d’émission consultée par CONGORASSURE.CD, le député Flory Mapomboli s’interroge sur les raisons pour lesquelles cette disposition n’a jamais été appliquée dans la pratique, malgré sa clarté et sa portée réglementaire.
Selon l’instruction 37, les banques et institutions de microfinance doivent rendre gratuits plusieurs services de base, notamment : Le retrait d’espèces au guichet de la banque du client ; l'établissement et l’envoi de deux premiers relevés mensuels ; le retrait d’argent via les guichets automatiques de la banque d’origine ; et le paiement par carte bancaire en monnaie nationale.
Une interpellation sur les sanctions et les réformes
L’auteur de la question demande également à la Gouverneure de la BCC d’éclairer le Parlement sur les sanctions éventuellement prises à l’encontre des établissements de crédit qui persistent à facturer abusivement ces services en violation de la réglementation en vigueur.
Au-delà des sanctions, l’interpellation vise à obtenir des précisions sur les réformes engagées par la BCC dans le cadre de ses fonctions de régulateur du secteur bancaire. Objectif : réduire les coûts des services bancaires pour les citoyens congolais et favoriser une inclusion financière plus large, notamment pour les couches les plus vulnérables.
L’inclusion financière au cœur du débat
Dans un pays où une grande partie de la population reste exclue du système bancaire formel, l’application stricte de l’instruction 37 est perçue comme un levier essentiel pour rétablir la confiance entre les citoyens et les institutions financières.
Cette initiative parlementaire relance le débat sur la responsabilité de la BCC dans la régulation effective du secteur bancaire, et pourrait contraindre les autorités à prendre des mesures correctives urgentes en faveur des usagers.
Le Parlement entend désormais la réponse de la gouverneure, dans un climat de frustration croissante des consommateurs face aux frais bancaires jugés excessifs et injustifiés.
Diddy MASTAKI