Qui a maudit le Congo ? Une question récurrente qui émerge chaque jour, alors que les congolais assistent impuissants à une série de déceptions dans presque tous les secteurs de la vie.
Comme le disent souvent les utilisateurs des réseaux sociaux, chaque matin apporte son lot de nouvelles alarmantes, “on dort et on se réveille avec des nouveaux dossiers”. Tenez, le dossier du jour suscite colère et indignation. Le coach Sébastien Desabre, le sauveur des Léopards enregistre plusieurs mois des salaires impayés.
Sur le réseau social X, Hérita Ilunga, consultant auprès de la CAF et président de l’Union des footballeurs du Congo, déclare que malgré “les efforts remarquables de Sébastien Desabre pour redorer l’image et redresser les léopards[…]” celui-ci accuse “un retard de salaire”.
Comment une telle situation peut-elle se produire ? Cet homme, devenu le préféré des Congolais, a pourtant fait des merveilles en redressant l'image de l’équipe nationale, les Léopards. Ses efforts ont porté leurs fruits, avec des résultats probants et une amélioration significative de l’environnement au sein de l’équipe, allant jusqu’à une organisation exemplaire.
Face à ces succès, il est incompréhensible de constater une telle ingratitude envers celui qui a su bâtir et continue de construire l’équipe nationale. Desabre a fait vibrer les congolais lors de la récente CAN en Côte d’Ivoire, insufflant l’espoir et la fierté à des milliers de supporters. Pourtant, il se retrouve aujourd'hui confronté à l'arbitraire de la gestion qui semble ignorer ses contributions.
Il est particulièrement troublant de constater que la RDC excelle dans la médiocrité alors que le pays a des atouts indéniables. Pourquoi est-il si difficile pour les autorités congolaises d'honorer leurs engagements envers ceux qui, comme Desabre, œuvrent sans relâche pour promouvoir l'excellence dans le sport et porter haut les couleurs de la RDC ?
Les démissions de ces dirigeants face à leurs responsabilités, tant sur le plan sportif que financier, doivent interpeller leur conscience collective. Il est temps de se demander si la médiocrité est devenue une norme, un choix délibéré ou si les congolais sont réellement sous le poids d'une malédiction invisible.
Les acteurs du sport, comme les dirigeants et les fédérations, doivent se ressaisir et prendre conscience de l'impact de leurs décisions sur l'image et la réputation du pays. Le Congo mérite mieux qu'une gestion chaotique et des promesses non tenues. Accorder le respect et la rémunération qu'il mérite au coach Desabre n'est pas seulement une question de justice, mais un acte essentiel pour redonner au Congo la fierté qu'il mérite sur la scène sportive internationale.
Ainsi, la vraie question réside peut-être non pas dans une malédiction, mais dans la propre capacité de nos dirigeants à changer et à construire un avenir meilleur pour la RDC.