Le département du Trésor américain a annoncé, ce lundi, des sanctions ciblées à l’encontre de Hamidah Nabagala, une femme opérant depuis la République Démocratique du Congo, soupçonnée de jouer un rôle clé dans le financement du groupe terroriste État islamique (EI) en Afrique centrale.
D’après les autorités américaines, Nabagala aurait facilité des flux financiers destinés à soutenir les activités de l’EI dans la région, notamment à travers des réseaux opérant dans l’Est de la RDC. Elle est également accusée d’avoir joué un rôle actif dans le financement de l’attentat meurtrier survenu à Kampala, la capitale de l’Ouganda, en octobre 2021. L’attaque avait fait au moins un mort et plusieurs blessés, et avait été revendiquée par des cellules affiliées à l’État Islamique.
Les services de renseignement américains rapportent également que Hamidah Nabagala aurait tenté d’envoyer ses enfants dans des camps d’entraînement liés à l’EI en territoire Congolais, illustrant ainsi l’implication profonde et personnelle de l'accusée dans les réseaux terroristes opérant dans la région.
Ces révélations interviennent dans un contexte où la RDC, en particulier sa partie orientale, est confrontée à une insécurité persistante, marquée par la présence de plusieurs groupes armés, dont des factions extrémistes ayant prêté allégeance à l'État Islamique.
Les sanctions Américaines prévoient le gel de ses avoirs financiers, l’interdiction de toute transaction avec des citoyens ou entités américaines, et visent à perturber les canaux logistiques et financiers utilisés par les groupes djihadistes pour renforcer leur présence dans la région des Grands-Lacs.
Pour les États-Unis d'Amérique, cette action s’inscrit dans leur stratégie de lutte contre le terrorisme international et particulièrement contre l’expansion de l’EI en Afrique Subsaharienne.
Diddy MASTAKI