L’État-Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) a publié ce samedi un communiqué officiel réfutant vigoureusement les accusations portées la veille par le groupe armé MRDP-TWIRWANEHO, actif dans les hauts plateaux de Fizi, au Sud-Kivu.
Dans son communiqué n°006 du 25 juillet, TWIRWANEHO affirmait que des éléments présumés FDLR auraient été formés et armés au Burundi pour mener des massacres ciblés contre la communauté banyamulenge. Une alerte que l’armée congolaise qualifie de « dénuée de tout fondement », y voyant une tentative de manipulation de l’opinion publique nationale et internationale, ainsi qu’un sabotage délibéré des efforts de paix en cours, notamment ceux engagés à Washington et à Doha.
Au contraire, les FARDC affirment détenir des informations vérifiées et croisées sur « un projet planifié de massacre des populations banyamulenge de Minembwe », orchestré par TWIRWANEHO en collaboration avec le groupe rebelle burundais RED TABARA. D’après le Général-Major Ekexge Bomusa Efomi Sylvain, porte-parole de l’État-Major, ce plan macabre viserait à créer une onde de choc médiatique internationale en rejetant la responsabilité sur les gouvernements congolais et burundais ainsi que leurs forces de défense respectives.
Dans une mise en garde ferme, l’armée congolaise dénonce les « appétits criminels » de ces groupes armés qu’elle qualifie de « forces du mal », déterminées à torpiller les avancées du processus de pacification de l’Est du pays.
Cette sortie des FARDC intervient dans un contexte de tension persistante dans le Sud-Kivu, région marquée depuis des années par des violences communautaires, l’activisme de groupes armés locaux et étrangers, et une complexité géopolitique régionale accrue.
Les autorités militaires appellent à la vigilance et à l’unité, tout en réaffirmant leur engagement à protéger toutes les communautés sans distinction et à œuvrer pour la restauration définitive de la paix dans les territoires troublés de l’Est de la RDC.
Diddy MASTAKI