
À l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2025 du conseil économique et social (CES), le Président Jean-Pierre Kiwakana a aussi parlé des enjeux énergétiques et industriels du pays.
Pour lui, l’avenir de la République Démocratique du Congo dépend, en grande partie, de sa capacité à transformer ses immenses richesses naturelles en moteurs de croissance, de bien-être et de développement durable. Parmi ces richesses indique Jean-Pierre Kiwakana, l’énergie occupe une place centrale.
« Sans énergie, il n’y a ni industrialisation, ni services modernes, ni amélioration réelle des conditions de vie de nos populations », a-t-il martelé dans son discours.
Le President du conseil économique et social a révélé que la crise énergétique est l’un des freins majeurs au développement national tout en précisant que l’absence des investissements depuis 40 ans dans le domaine de l’énergie a fait de la RDC un pays importateur de l’énergie au lieu de demeurer exportateur.
« Le pays, jadis exportateur d’électricité, est aujourd’hui importateur en raison de l’absence d’investissements depuis près de quarante ans. Par ailleurs, l’industrialisation et la valorisation des ressources naturelles de la RDC ne pourront être effectives qu’avec une stratégie énergétique robuste et une politique cohérente de gestion durable de ces ressources », a-t-il insisté.
Il a poursuivi en denoncant les coupures récurrentes d’électricité qui, selon lui, entravent l’activité économique et minière.
Pour le CES, la restructuration de la SNEL, sans privatisation mais avec l’appui du partenariat public-privé, est impérative. La planification rapide de nouvelles centrales, l’accompagnement des opérateurs privés et la réduction des lourdeurs administratives sont des défis à relever en priorité, a ajouté Jean-Pierre Kiwakana.
« Le retard du projet Grand Inga illustre la perte de capacité d’exécution des projets structurants. La comparaison avec l’Éthiopie et son barrage de la Renaissance (achevé en 14 ans) doit nous interpeller », a-t-il martelé.
Le CES recommande à cette occasion, une relance effective du Grand Inga avec l’appui de ses partenaires stratégiques.
« L’énergie n’est pas seulement une question technique, c’est aussi une question sociale et politique, un levier de stabilité et de prospérité. Le développement du secteur énergétique Congolais est une urgence nationale et un impératif géopolitique », a poursuivi le Président du CES tout en indiquant qu’il ne s’agit pas seulement de brancher des foyers à l’électricité, mais de donner à tout un peuple les moyens de bâtir son destin.
Merveilles Kiro