Dans la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri, une vingtaine de journalistes ont pris part à un atelier axé sur la santé mentale. Organisé par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) sous délégation de Bunia, cet atelier de deux (02) jours du mercredi 09 au jeudi 10 octobre a été inscrit dans le cadre de la journée mondiale de la santé mentale de chaque 10 octobre.
Au-delà des thématiques qui ont été développées et ayant trait au traumatisme qui impacte le bien-être, le Chef de la sous-délégation du CICR/Bunia se dit confiant, au regard de la qualité des échanges, que la santé mentale est désormais intégrée dans les priorités éditoriales de médias invités.
« Conscient de votre influence et celle de vos médias respectifs, cet atelier est pour le CICR, une occasion de vous mobiliser pour l'intérêt des personnes affectées. En plus de référer les personnes affectées dans des structures appropriées, vous êtes confortés dans votre rôle de les approcher, de les écouter et de mener des interviews avec elles, tout en préservant leur sécurité et leur dignité », indique Frédérik Sostheim.
« Il n'y a pas de santé sans la santé mentale » dit-on, c'est dans ce sens que le CICR se sent heureux de contribuer aux efforts sur la connaissance et la mise en place progressive de ce service dans les structures sanitaires de l'lturi, en parfaite collaboration avec des autorités provinciales de la santé et autres acteurs. En particulier, le CICR adresse son appui aux personnes affectées par les conflits armés et autres situations de violence.
« À ces jours, grâce aux efforts du CICR en appui au Programme National de la Santé Mentale (PNSM) de la division provinciale de la Santé de l'lturi, le service de santé mentale et soutien psychosocial est désormais disponible aux centres de santé de Rubingo, Tchabi, Nyankunde, Kilo et au service de réadaptation physique de Rwankole à Bunia », affirme-t-il.
Pour Frederik Sostheim, les conflits armés sont à l'origine des séquelles psychologiques à l'endroit des personnes impactées par les conséquences des violences, dont ils sont aussi souvent témoins. À cause de plusieurs facteurs de vulnérabilité, dont le manque d'informations claires, sûres et crédibles sur la santé mentale, plusieurs personnes sont contraintes de demeurer dans un profond silence, au risque de voir leur santé se détériorer chaque jour.
C'est dans ce sens que le CICR Bunia sollicite auprès des professionnels des médias l'orientation de leurs productions vers l'amélioration des connaissances du public sur la santé mentale. Le chef de la sous-délégation du CICR leur exhortent également de prendre soin de leur bien-être mentale, dans l'exercice de leur métier.
Signalons que, pour cette année, le thème de la célébration de la journée de la santé mentale, est : « Il est temps de prioriser la santé mentale au travail ».
Joël Heri Budjo