
Selon les premières informations du rapport de OCHA-RDC consultées par Congorassure.cd, au cours du mois de mai, les affrontements persistants entre groupes armés se sont poursuivis dans plusieurs villages des zones de santé de Bambo, Birambizo et Kibirizi. Ces affrontements ont occasionné des vagues de déplacements de plus de 16 000 ménages (environ 96 500 personnes) vers les localités de Kizima, Kahe, Katsiru, Mulimbi, Rusekera, Luya, Bishusha, Kizimba, Kanaba et Kabizo.
Par ailleurs, entre le 13 et le 24 mai, au moins huit personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors des combats autour de Katsiru, Kinjugu, Gambiriro, Kishishe, Bambo et Kojo. Les violences ont également endommagé plusieurs services et infrastructures de base, notamment le centre de santé de Rebero, soutenu par les partenaires humanitaires. Ce centre a été pillé, occasionnant la rupture des soins de santé pour plus de 8 400 habitants. Les explosions ont également détruit plusieurs habitations.
D'ailleurs, entre le 27 et le 29 mai, des affrontements intenses ont poussé plus de 11 000 habitants de Marangaza vers les villages voisins.
« De nouveaux déplacements ont été également enregistrés vers Kanyabayonga et Kilambo, où les conditions restent extrêmement précaires. Ces incidents ont forcé deux organisations humanitaires à reporter des évaluations prévues, alors que la présence humanitaire reste très limitée dans les Zones de Santé des Bambo et Kibirizi », peut-on lire dans ce rapport.
Pour rappel, depuis le 26 mai, une clinique mobile a suspendu ses activités à Kihondo, privant plus 25 000 personnes de soins essentiels. La poursuite des violences compromet toute perspective de retour durable de plus 106 000 personnes déplacés installées dans les ZS des Bambo et Birambizo, selon les données CMP1 du 30 avril 2025.
Rédaction