
La Cour pénale internationale (CPI) a exprimé sa profonde préoccupation après l’annonce de nouvelles sanctions prises par l’administration américaine à l’encontre de plusieurs de ses hauts responsables.
Dans un communiqué publié sur son site officiel, la CPI déplore la désignation de la juge Kimberly Prost (Canada), du juge Nicolas Guillou (France), ainsi que des procureurs adjoints Nazhat Shameem Khan (Fidji) et Mame Mandiaye Niang (Sénégal). Ces mesures s’ajoutent à des sanctions antérieures déjà imposées contre quatre autres juges et contre le procureur de la Cour.
Selon l’institution basée à La Haye, « ces sanctions constituent une atteinte flagrante à l'indépendance d'une institution judiciaire impartiale, mandatée par 125 États parties de toutes les régions ». La Cour estime également qu’elles représentent « un affront aux États parties au Statut de Rome, à l’ordre international fondé sur des règles et, surtout, aux millions de victimes innocentes à travers le monde ».
La CPI rappelle qu’elle continuera à mener son mandat en toute indépendance, malgré les pressions ou menaces.
« La Cour soutient fermement son personnel et les victimes d’atrocités inimaginables. Elle poursuivra son travail dans le strict respect du cadre juridique adopté par les États parties », souligne le communiqué.
Enfin, la Cour appelle les États parties et tous ceux qui défendent « les valeurs d’humanité et de l’État de droit » à lui apporter un soutien ferme et constant dans sa mission, qui reste centrée sur la lutte contre l’impunité et la défense des victimes de crimes internationaux.
Diddy Mastaki